Le pouvoir du Nain destructeur

Aujourd’hui, je voudrais vous parler du pouvoir de destruction du Nain. Le Nain est une espèce assez commune sur notre île chaude et humide. Il faut dire que c’est un peu le paradis sur terre. Taux de criminalité très faible : vous pouvez sans crainte laisser votre Nain endormi dans sa poussette à la sortie du supermarché pour le récupérer après vos courses ; il sera toujours là. Nos portes ne sont pas verrouillées (mais je ne vous donne quand même pas mon adresse) et il est rare que ma bicyclette aille mener sa vie ailleurs pendant mon absence. Pour vous dire combien il est plaisant d’être un Nain sur mon île, Moyen Nain et Supercopine (10 ans) se font souvent des petits dîners seuls au restaurant du Club. C’est pas beau la vie ? Le Nain est donc libre de baguenauder à sa guise sans pour autant inquiéter ses parents.

Par contre, si le Nain a des tendances divergentes et prend de très mauvaises habitudes, il peut éventuellement devenir gâté, pourri et, s’il n’est pas immédiatement remis dans le droit chemin, devenir l’Attila des bacs à sable. On les appelle également les « petits bouddhas » (Little Bouddhas). Vous savez ceux qui tapent du pied et se roulent par terre en plein supermarché parce que vous avez refusé de lui acheter ce qu’il y a de plus cher dans le rayon ?

Bon, mes Nains ne sont pas des Bouddhas (manquerait plus que ca) mais j’ai quelques fois des doutes quant à leur capacité de devenir plus tard des adultes responsables mais surtout ordonnés. Grand Nain fait, en principe, son lit tous les matins avant de partir à l’école. Je comprends que lorsqu’il lui faut être à 7h à l’école pour son entraînement de netball, il ne puisse effectuer le retournement de la couette.

Faire le lit chez Grand Nain n’est pas une mince affaire. Il faut en général contourner Boule de Poil qui s’est lovée sur une couverture en bout de lit et si vous vous approchez de trop près, la sale bête montre en général les dents, du genre « touche pas à mon lit ». J’ai trouvé le truc. Je prends la couverture avec la bête dessus, je pose l’ensemble sur une chaise, je retourne la couette, et je reprends la couverture et son contenu que je replace – au millimètre près – en bout de lit. Ca marche à tous les coups. Bernée, BdP !

Par contre, la chambre des deux autres Nains, là c’est une autre histoire. On dirait qu’une bombe a explosé sans que j’ai entendu la détonation. Il y en a absolument partout ! Heureusement la surface est petite sinon je serai obligée de demander une indemnité de fouilles profondes. Alors, des fois, j’élève la voix et là par miracle, la chambre se range en un clin d’œil et je dois tellement leur faire peur que même les tiroirs y passent. Et c’est alors qu’on entend les anges passer…. jusqu'à la prochaine fois !

 Inspiré d’une publication américaine, il y a des années lumières !