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2017-05-17T01:36:00+02:00

Le charme fou d'un voyage dans le temps

Publié par Fille Ainée

Imaginez que l’instant d’une visite, vous puissiez remonter dans le temps. Fermez les yeux, laissez-vous porter par les odeurs, les bruits. Laissez courir votre imagination. Mettez tous vos sens en éveil. Entrez dans la maison de Dennis Severs.

 

credit photo : Matt Brown - flickr

credit photo : Matt Brown - flickr

A la fin des années 70, un américain, Dennis Severs fait l’acquisition d’une maison dilapidée au cœur du quartier de Spitalfields, à Londres, et y emménage jusqu’à son décès en 1999. Son rêve d’artiste : y créer une capsule temporelle, un musée tridimensionnel, un tableau vivant dans une maison typique du Londres du 18eme siècle. Spitalfields est maintenant un quartier prisé de Londres mais au 18eme et 19eme siècle, c’est un quartier que l’on évite. Pauvreté, cholera, prostitution et crime y sont monnaie courante.

 

Au 18 Folgate street, Dennis Severs « installe » alors une famille de huguenots, tisseurs de soie, les Jervis, protestants français, ayant fui les dragonnades pour venir s’installer à Londres. Et le temps d’une visite, cette famille du 18e siècle nous fait remonter dans le temps.

 

On découvre, par petits groupes et dans le silence complet, l’intérieur de la maison. Il n’y a pas d’électricité, les 10 pièces reparties sur 5 étages de planchers craquants sont éclairées à la bougie. Gare à celui qui hausse la voix ou ose prendre des photos ! Dennis Severs allait même jusqu'à éjecter dans la rue quiconque manquait de respect et se permettait de rire. Le pauvre touriste asiatique de notre groupe qui n’a pu s’empêcher de dégainer son téléphone en a fait les frais.


Nous commençons la visite par le garde-manger. La pièce est sombre, tellement sombre que nous avons du mal à distinguer ce qui se trouve dans les coins. Il faut dire que la journée est maussade ce qui n’arrange rien à notre affaire !

credit photo : Roelof Bakker

credit photo : Roelof Bakker

Dans la cuisine, un feu crépite dans l’âtre. En entrant dans la pièce, on entend les pas de la cuisinière qui a prestement quitté les lieux. Il y a de la farine sur la table, une tourte inachevée… visiblement, notre arrivée a interrompu la préparation du repas. Profitant de son absence, nous faisons le tour de la pièce. Ici, pas de limite à notre curiosité, pas de corde pour nous empêcher de jeter furtivement un coup d’œil dans les placards laissés entrouverts. Au-dessus de nos têtes, nous entendons des pas. Serait-ce Monsieur Jervis ? L’éclairage à la bougie et ce feu dans la cheminée donne une ambiance irréelle à la scène. On se prend au jeu.

 

source inconnue

source inconnue

A l’étage, dans la salle à manger, la famille a quitté précipitamment les lieux en entendant notre arrivée. Des chaises renversées, des restes de diner, des verres à moitié vides. Serions-nous devenus des intrus ?

 

Source inconnue

Source inconnue

La famille se serait-elle, un instant, refugiée dans l’élégant salon de Madame Jervis, nous devançant ainsi d’une pièce à l’autre ?

Source inconnue

Source inconnue

Lorsque nous arrivons à l’étage supérieur, il subsiste un parfum de clou de girofle, d’orange. Nous sommes dans la chambre à coucher de Madame Jervis. Le lit est défait, les vêtements épars. Elle aussi se fait discrète.

 

Au dernier étage, nous sommes plongés dans une toute autre atmosphère. Sur les murs de l’escalier humide poussent des champignons, le linge pend et le plafond s’effondre. Dans la chambre, l’ombre de Charles Dickens plane.


 

Source inconnue

Source inconnue

Nous sommes visiblement passés au siècle suivant. Les Jervis, en difficulté financière, se sont résolus à louer les pièces du grenier à une famille d’ouvriers pour arrondir leurs fins de mois. Ca sent le rance, le moisi, l’urine. Devant la fenêtre, un chat noir ! Grand Nain et moi sommes ravis de ce détail qui rend la mise en scène si réelle. Ce n’est que lorsque le félin bouge l’oreille que nous réalisons, stupéfaites, qu’il s’agit d’un véritable chat noir et apprenons plus tard qu’il s’agit du chat de Dennis Severs que le musée a conservé après la mort de son maître pour le plus grand plaisir des visiteurs. Cela semble ridicule mais cet animal a été pour nous la cerise sur le gâteau. Le détail vivant qui a donné toute sa réalité à cette magnifique mise en scène.

Source inconnue

Source inconnue

Nous finissons la visite absolument charmées par ces lieux, convaincues que peut-être une fois les visites terminées, les Jervis reprennent possession de leur maison !

 

N’ayant pas pu prendre de photo, celles qui sont publiées dans cet article ont été « empruntées » sur le Net. Pour ceux/celles qui désirent en voir plus, cliquez ICI. Je vous recommande vivement ce détour insolite. Grand Nain et moi avons adoré !

 

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commentaires

B
Bonjour Fille Ainée,<br /> Très très beau reportage, j'adore cette visite virtuelle<br /> Cela donne envie d'aller faire une petite tour à Londres<br /> Bonne soirée et à bientôt<br /> Bernadette
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N
Magnifique visite ! J'adore ce genre de lieu. Merci tu m'as donné envie d'aller à Londres ....
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