...qu'il a fallu que je m'achète un escabeau. J'aurais pu demander à ce que l'on m'étire les jambes mais défaut de fabrication oblige, je suis née un peu courte sur pattes ! L'essentiel, c'est qu'elles touchent par terre me direz-vous ! Certes.
Fréquentant assidument le Suédois, mon choix s’est tout naturellement porté sur Bekväm, le seul et unique marchepied en bois de la collection.
Au début, il était beau, il brillait et puis au fil des ans, Bekväm a pris des rides, la poussière et est devenu un peu blême. Impossible de le laisser vieillir, lui qui a regardé sous toutes nos jupes. Je lui ai donc pris rendez-vous chez l’esthéticienne pour un ravalement de façade.
Horreur et sacrilège me déclare Moutie, cet escabeau/marchepied ne doit pas être repeint. Mais d’où tient-elle cette ineptie ? Apparemment, c’est écrit sur l’étiquette. Parce que voyez-vous, Moutie aussi est courte sur pattes ! Et elle a acheté le frère jumeau de Bekväm ! Mais elle, elle lit les étiquettes !
Comment donc ! Oser vendre un truc en bois brut et s’attendre à ce que des milliers de consommatrices le laissent en l’état ! Une surface aussi lisse, aussi brute, provoque inévitablement, chez moi en tout cas, un besoin irrépressible de peindre. Voire de coller.
Mon esprit rebelle s’est gaussé de l’étiquette du Suédois et hier, Bekväm est devenu Bekvoilà !
Emporté dans mon élan, j'ai certes beurdoiré (expression typiquement Moutienne qui signifie débordé) dans le coin à droite mais Bekvoilà ne m'en voudra probablement pas.
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