Au lit avec le Major
Monsieur 3xrien nous a rapporté de Britonnie une grippe carabinée et il a, du coup, décimé les 4/5eme de la tribu en moins de 2 jours. Il a beau m'assurer que cela n'a rien à voir avec le non rendu de la bague de Jeanne D'Arc, mais là, j'en doute ! Seul Moyen Nain que nous avions isolé dans sa chambre en a réchappé. Et ca faisait longtemps que je n’avais pas été confinée à mon lit. Sauf que bien sûr, il a quand même fallu assurer l’intendance et pendant que le reste des 3xrien crachait ses poumons, c’est Bibi qui faisait des sorties supermarché les yeux à peine ouverts pour assurer la survie de l’espèce !
Nous savons toutes (et remarquez bien l’emploi du féminin !) que lorsque l’Homme est malade, le monde s’arrête ! Ça geint, gémit, se plaint… l’Homme agonise. Mais qu’en sais-tu p’ove femme, l’Homme a mal ! Il souffre ! Il est encore moins capable de ramasser les chaussettes sales qui lui ont échappées des pieds la veille au soir ! Et n’espérez surtout, surtout pas, un geste vers le lave-vaisselle pour y placer les dizaines de verres sales accumulés sur sa table de chevet. L’Homme est malade bon sang ! Un peu de compréhension ! L’Homme est surtout de très mauvaise humeur, bougon et perd, dans ces moments là, tout sens de l’humour. La moindre petite réflexion sur le fait qu’il a été impossible de fermer l’œil de la nuit car l’Homme n'a cessé de tousser ou de ronfler et c’est le pugilat absolu. Du sang sur les murs !
Au bout de quelques jours, j’ai quand même eu gain de cause et j’ai viré l’Homme qui toussait dans la chambre d’ami pour pouvoir dormir. Mais il était déjà trop tard. Les miasmes m’avaient atteinte. Et quand ils ont vu dans quel état de fatigue j’étais, ils ont du bien rigoler. Portes ouvertes les gars ! Celle-là, elle ne résistera pas. Je me suis donc retrouvée terrassée. Mais par contre, j’ai profité de ma position horizontale pour lire. Et c’est ainsi que j’ai passé plusieurs heures avec le Major. Un homme charmant, qui passe son temps à boire du thé.
Retraité de l'armée britannique et veuf depuis six ans, le major Pettigrew vit à Edgecombe St Mary, au cœur de la campagne anglaise. C'est un homme d'honneur, doté d'un sens aigu des convenances mais aussi d'un humour fin et cinglant. Bien qu'il joue au golf, jardine et chasse volontiers, il préfère maintenir une distance polie vis-à-vis du reste du monde, amis et voisins compris.
Lorsqu'un coup de fil lui apprend la mort de son frère Bertie, le major Pettigrew éprouve cruellement sa solitude d'homme vieillissant. Seule la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son cœur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, petite commerçante d'origine pakistanaise, et lui, major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique.
Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, où le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d'autant plus nombreux que leurs familles s'en mêlent…
Un livre plein d’humour britannique, de charme, un délicieux roman qui vous donnerait presque envie d’être malade plus longtemps !