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Le tout dernier été

Publié le par Fille Ainée

Le tout dernier été

Il y a des livres qui vous prennent par les tripes. Celui-là, il est costaud ! J’ai même commencé à le lire en revenant de la médiathèque à pied. 30 minutes de marche à travers champs, surveillée par Petit Nain qui craignait que je ne me prenne les pieds dans une racine et ne finisse vautrée dans le fossé.

 

Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de suivre le combat d’Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot. Cette femme qui a fait le choix de mourir dignement avant que la maladie ne la transforme en légume.

 

Ce livre est extrêmement touchant, écrit avec beaucoup de finesse. Anne Bert ne s’épanche pas sur les ravages de la maladie, elle se contente d’évoquer ce dernier été qu’elle a choisi de vivre pleinement avant de se rendre en Belgique pour être euthanasiée. Elle nous raconte ses adieux en toute quiétude, sa nostalgie à la pensée de ne pas voir refleurir le rosier de son jardin, sa décision de ne pas faire souffrir ses proches si présents pour elle.

 

Le sujet est difficile et pourtant je n'ai pas pleuré ; où si peu. Car ce n'est pas ce qu'a voulu Anne dans ce livre. J’ai simplement eu comme elle un sentiment d’injustice à l’annonce de sa maladie. Le reste, Anne l’explique avec tellement de sincérité que tout comme elle, on en vient à la même conclusion : chaque être doit pouvoir être libre de choisir de finir sa vie dans la dignité.

 

Un récit poignant dont one ne ressort pas indemne.

Publié dans Au fil des pages

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D’abord la 9 pour ensuite passer à la 3

Publié le par Fille Ainée

D’abord la 9 pour ensuite passer à la 3

Non, je ne respecte pas l’ordre mais qu’importe, elles seront toutes réalisées ces cartes postales de Scrap, Quilt and Stitch. Il y en a 14 au total et c’est la 9ème ICI qui a fait pencher la balance.

 

Au début, je me contentais d’admirer le travail de Roxane en me disant que ce ne serait pas raisonnable de commencer un autre projet alors que je venais seulement de m'embarquer dans l'aventure du Splendid Sampler 2. Mais voilà, j’ai quitté mes pénates tropicales en laissant derrière moi mes bouts de tissus que je ne reverrai pas avant la fin octobre. Il convient donc de m’occuper sous peine de me voir dépérir. Et d’ici là, mes cartes postales de vacances seront sans doute terminées (dit-elle d’une voix fort convaincante !).

 

La carte postale numéro 9 ‘Ciré & Marinière’ étant la toute dernière parue (et celle pour laquelle j’ai eu un t'it coup de cœur), il était donc normal de commencer par elle.

D’abord la 9 pour ensuite passer à la 3

J’ai profité d’un après-midi calme pendant lequel l’Homme était occupé à semer un bazar infernal dans le jardin et à se faire dévorer par les taons pour respirer un peu et reprendre l’aiguille. Cette carte postale de vacances est un mélange d'appliqué et de broderie. Tout ce qui me plaît ! Par contre, ses dimensions mini mini ne simplifient pas l'ouvrage

D’abord la 9 pour ensuite passer à la 3

L’Homme est à présent reparti pour la Malaisie afin d’assumer son rôle de père et surveiller la rentrée scolaire de Petit Nain – me laissant avec Grand et Moyen Nains (qui eux attendent la rentrée universitaire tardive en Angleterre) remettre un semblant d’ordre dans le terrain.

D’abord la 9 pour ensuite passer à la 3

Entre deux ramassages de mauvaises herbes, je continue avec enthousiasme sur ma lancée pour réaliser la carte postale numéro 3 ‘Camping sauvage’ que je vous montrerai très prochainement. Et moi, j’ai du pot : le temps s’est rafraîchi et les taons sont partis !

Publié dans Patchwork

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La Tresse

Publié le par Fille Ainée

La Tresse

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

 

Inde. Smita est une Intouchable. Tous les jours, elle se lève pour aller nettoyer les latrines sèches du village. En d’autres mots, elle ramasse la merde des autres à mains nues. Consciente qu’elle ne peut échapper à sa condition, elle refuse pourtant que sa fille ait le même destin. Elle fait donc tout pour la faire admettre à l’école. 

 

Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père qui transforme des cheveux en perruques. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

 

Canada. Sarah, avocate réputée, qui a tout sacrifié pour sa carrière, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est souffre d’un cancer.

 

Ces trois femmes sont liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier.

 

Ce livre commence bien. Même très bien. Une écriture facile à lire, on se laisse prendre par l’histoire de ces trois femmes qui refusent leur destinée et décident de se battre.  Et puis, vers le milieu de ces trois histoires, je me suis sérieusement demandée où tout cela allait nous mener. Où était l’élastique qui finissait cette tresse ?

 

Les chapitres sont courts, on passe systématiquement de Smita, à Giulia, à Sarah (toujours dans cet ordre défini) et je me suis alors posée la question de savoir s’il n’eut pas été plus facile finalement de suivre chacune d’elles jusqu’au bout plutôt que de suivre ces histoires de vie tronquées. Et où était la chute ?

 

Je vous rassure, il y en a une et en la découvrant, je me suis sentie un peu idiote. Mais c’est bien sûr !!!

 

Trois histoires touchantes, pleines de sensibilité. Par contre, je reste quand même un peu sur ma faim car contrairement à Sarah et Giulia, qu’est-il advenu de Smita ?

 

Publié dans Au fil des pages

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Celui qui m’a pris plus de 3 semaines !

Publié le par Fille Ainée

C’est bien la première fois que je mets autant de temps à réaliser un petit haut d’été. Constamment interrompue par les travaux de rénovation : électricien qui débarque sans prévenir, carreleur qui nous surprend au lever (ma faute, il a les clés !) ou encore entretien du jardin, il y a des jours qui passent si vite qu’on se demande s’il ne faudrait pas les rallonger.

 

Ce haut est tout droit sorti de Lisette, déniché chez Moutie, qui depuis son achat, n’en a strictement rien fait ! Oui Moutie, ne croit pas que tu fais illusion !

 

Celui qui m’a pris plus de 3 semaines !

C’est la blouse à festons de dentelle (G) que j’ai taillé en M (pour un 38/40) mais après un premier essayage, j’ai un instant craint qu’il ne soit un peu trop étroit au niveau de la poitrine. Ce n’est pas que je sois particulièrement volumineuse à cet endroit là mais il est très ajusté. Soyez donc généreuses au niveau de la coupe et des marges de couture !

Celui qui m’a pris plus de 3 semaines !

Décalqué pendant un séjour chez Moutie, découpé dans mes pénates provençales quelques jours plus tard, assemblé la semaine suivante et finitionné (biais encolure et emmanchures) deux semaines après, mon haut a eu de la chance d’être terminé avant l’automne !! Par contre, maintenant il ne me quitte plus !

Celui qui m’a pris plus de 3 semaines !
J'adore ces petites manches !

J'adore ces petites manches !

Vous l’avez sans doute vu passer sur de nombreux blog, notamment celui des Japan Couture Addicts ICI et on comprend pourquoi. Coupe hyper simple, réalisation rapide (1h30 sans interruption), il est déclinable à toutes les sauces. Encore faut-il pouvoir se poser.

Celui qui m’a pris plus de 3 semaines !
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Les Enfants du Fleuve

Publié le par Fille Ainée

Les Enfants du Fleuve

À raison d’un livre avalé tous les deux jours, il est indéniable que je ne vais vous parler ni couture, ni patch mais lecture !

 

C’est parce qu’il fait si chaud. La chaleur pendant la journée, ca va encore, nous sommes habitués, mais la nuit, c’est pas permis. Nous passons donc beaucoup de temps les pieds dans l’eau sur nos chaises longues et une bonne partie de la soirée nuit sur la terrasse à attendre la fraîcheur nocturne. Alors, évidemment, il faut les remplir ces heures de paresse.

 

Aujourd’hui, je vous parle d’un scandale. Celui de la Société des foyers d’accueil du Tennessee et de sa directrice, Georgia Tann. Une femme odieuse, qui, de 1920 à 1950 aux Etats-Unis, parce qu’elle estimait que des familles défavorisées n’étaient pas aptes à élever dignement leurs enfants, les enlevait en toute légalité.

 

Des mères biologiques jugées incapables d’élever correctement leur progéniture ou bien informées qu’elles venaient de mettre au monde un enfant mort-né étaient convaincues de signer des documents donnant droit à l’organisme de Georgia Tann de récupérer les enfants. À moins que ces derniers n’aient été enlevés sur le chemin de l’école ou sur des bateaux le long du Mississipi. Enfants qui étaient ensuite adoptés par des familles de haut rang à des prix exorbitants.

 

Placés temporairement dans des orphelinats non conventionnés, on estime qu’environ 500 d'entre eux y sont morts de maltraitance et des milliers adoptés. Les parents biologiques ne retrouveront jamais leur trace.

 

Placée sous protection de nombreux hommes politiques influents ayant pour la plupart bénéficiés d’adoptions d’enfants (tout comme des stars du cinéma, comme par exemple Joan Crawford), Georgia Tann est morte millionnaire sans jamais avoir été inquiétée.

 

Les Enfants du Fleuve de Lisa Wingate est donc un roman basé sur ces faits réels. Il met en parallèle deux histoires : la première, celle de Rill Foss, adolescente de douze ans, qui vit avec ses quatre frères et sœurs sur la péniche familiale L’Arcadie, amarrée sur les bords du Mississipi, en 1939. Queenie, leur mère, est en train d’accoucher mais cela se passe mal. Leur père, Briny, est alors contraint d’accompagner son épouse à l’hôpital, laissant seuls à bords les cinq enfants.

 

La deuxième, qui se déroule de nos jours, est celle d’Avery Stafford, une jeune avocate de Caroline du Sud, revenue dans sa famille pour soutenir et, peut-être, prendre la suite de son père sénateur. Une rencontre fortuite dans une maison de retraite et les propos incohérents de sa grand-mère la conduisent à creuser l'histoire familiale.

 

Ce roman est magnifiquement écrit et bien construit. Une sorte d'Huckleberry Finn pour les grands, à dévorer cet été !

 

Publié dans Au fil des pages

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Chanson Douce

Publié le par Fille Ainée

Chanson Douce

Ca y’est ! J’ai franchi le pas, je me suis enfin inscrite à la médiathèque locale. Ce n’est pas en soi un évènement majeur mais ça fait surtout des lustres que cela ne m’était pas arrivé. Et d’un seul coup, je me retrouve face à tous ces livres écrits dans la langue de Molière, et je me sens fort démunie. Alors pour faire mon choix, j’y vais à la couverture. Comme les gamins !

 

Si ce qui figure sur le devant du bouquin arrive à attirer mon œil, je lui laisse une chance. Sauf que ça ne marche pas à tous les coups. Comme pour ce bouquin de Joann Sfar qui au bout de 10 minutes de lecture m’a donné envie d’aller me jeter dans le lac. Même des hauteurs de ma chaise longue, j’ai bien vu qu’il n’allait pas faire la journée !

 

Je me suis donc repliée sur Chanson Douce de Leïla Slimani. Serait-ce à cause de ce col Claudine (même en vacances, mon œil de couturière reste en alerte !) ou le fait que je venais de me prendre un râteau avec Sfar ? J’ai préféré me la jouer option sûre et me replier sur un Goncourt. Remarquez, ce n’est pas forcément une référence car il y a aussi des Goncourt indigérables !

 

Et bien, je n’ai pas été déçue. Bien au contraire. Si ce n’avait pas été pour tous ces petits travaux de déco entrepris dès posé le pied dans mes pénates provençales, ma chaise longue m’aurait vu plus souvent. J’ai quand même terminé ce livre en deux jours. Mais c’était peut-être pour faire durer le plaisir !

 

L’histoire de Myriam m’a énormément rappelé ma propre expérience de vie. Combien de SuperNannies ont défilé chez nous avant que nous trouvions la perle rare pour s’occuper de nos Nains ?!? Quel dilemme, comment laisser ce que l’on a de plus précieux à une inconnue ? Je n’oublierais jamais ce retour à la maison, en courant, pour retrouver mon Nain de 6 semaines laissé entre les mains d’une supposée SuperNanny le matin même. J’ai retrouvé mon Nain devant la télé en train de regarder un documentaire sur les pingouins alors que la « Perle Rare » se faisait les ongles dans la cuisine en m’attendant. J’ai démissionné le lendemain ! Et ce n’est pas des blagues.

 

Heureusement, notre histoire à nous s’est beaucoup mieux terminée que celle de Myriam et en disant cela je ne vous donne pas l’aboutissement de l’histoire car, de façon très originale, c’est dès la première page que l’auteure vous donne le fin mot ! Il ne vous reste plus qu’à découvrir le pourquoi du comment au fil de la lecture.

 

Mais je digresse, je papote, et je vous fait attendre. De quoi en s’agit-il ?

 

Myriam a deux enfants, s’ennuie et voudrait retourner travailler, s’échapper de ce quotidien qui la ronge. Son mari travaille lui aussi et il faut donc trouver une solution pour laisser les bambins à la maison. Mais qui, autre que Myriam, peut assumer cette tache délicate ?

 

Le couple se met donc à la recherche d’une nounou et après un casting sévère trouve Louise, la perle rare. Ils sont conquis par son aisance avec les enfants, et par le soin bientôt indispensable qu’elle apporte à leur foyer, laissant progressivement s’installer le piège de la dépendance mutuelle… jusqu’au jour où !

 

Ce livre est un court récit traitant des relations mère/nourrice. Nourrice qui se substitue progressivement aux manquements affectifs de la mère, tiraillée entre l'amour pour ses enfants et l'intérêt pour son travail.

 

L’écriture est fluide, entrainante et même si cette histoire fait froid dans le dos, on a hâte de comprendre. Vraiment un très bon livre !

Publié dans Au fil des pages

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