Aujourd’hui, je vous emmène rendre visite à l’empereur. Suivez le guide doigt !
Le palais impérial est fermé au public mais il est quand même agréable de se promener dans les jardins extérieurs. Evidemment, il est interdit non seulement de se rouler sur les pelouses manucurées, mais également d’aller sonner au portail. Nous nous contentons donc d’admirer du pont Nijubashi qui commande l’accès du palais pour voir comment vit le reste du monde.
De là, nous nous rendons à Ginza, quartier élégant et chic caractérisé par son atmosphère moderne. Les marques de luxe abondent. Hermès, Chanel, Armani, Gucci, très peu pour nous ! Nous rentrons quand même chez Mitsukoshi, emblème des grands magasins japonais et j’ai l’impression d’être soudain aux Galeries Farfouillettes. Son compère, Le Printemps, se trouve d’ailleurs à quelques rues de là.
Trouvant peu d’attrait à ce shopping de luxe, nous changeons d’arrondissement et décidons d’aller observer le monde avec les oiseaux. La Tour de Tokyo, construite en 1958, est une imposante structure métallique de 333m de haut. La vue panoramique aperçue de l’observatoire, situé à 145m de haut, est impressionnante et les petites fenêtres stratégiquement aménagées dans le sol en font reculer plus d’un. Nous choisissons de monter sur la seconde plateforme, à 255m. La vue est absolument magnifique mais nous ressentons vite les effets de l’altitude : léger mal de tête et vertiges.
Me sentant, ensuite, pleine de courage, je propose à Moyen Nain de marcher jusqu’au port pour attraper le bateau bus qui nous mènera vers notre destination finale : le temple Sensoji, classé trésor national. Moyen Nain rouspète ! Mais tiens, je suis devenue sourde !
Au cours de nos pérégrinations, nous passons devant l’Université de Tokyo datant de 1877. C’est l’université la plus prestigieuse du pays !
Et puis, nous remarquons également ces spaghettis dans le paysage de Tokyo. Ces fils électriques emmêlés qui font légèrement désordre. Et les petits range-câbles du Suédois pour éviter le fouillis, personne n’y a pensé ?
Puis nous marchons, nous marchons, nous marchons et après plus d’une heure d’errance, il faut bien se rendre à l’évidence : nous sommes perdues. Une consultation gestuelle (mon japonais est inexistant, mais j’ai deux mains !) avec un commerçant nous remet sur le bon chemin.
Nous remontons enfin en bateau le fleuve Sumida-gawa qui s’étire sur 27km.
Nous passons sous de nombreux ponts et comprenons ainsi pourquoi notre mode de transport est si plat. Et ils sont tous de couleurs différentes !
Ce fleuve doit être contrôlé par des portes car nous constatons la présence d’énormes portails à l'embouchure de chaque bras du fleuve.
Nous sommes accueillies à l’arrivée par un bâtiment représentant un bock de bière avec sa gigantesque « mousse/flamme » en or, signé Starck. Il s'agit du siège social du brasseur Asahi. Après une rude et chaude journée, ça doit vous mettre l’eau à la bouche ce truc là !
J’avoue être un peu déçue par le temple Sensoji qui mine de rien est le plus ancien temple bouddhiste de Tokyo. Pour y accéder, il faut se frayer un chemin parmi les boutiques de souvenirs et les touristes et je trouve que cela gâche le caractère authentique du bâtiment. Nous suivons deux kimonos dans la foule et remarquez ce mélange de culture : kimono/boisson gazeuse !! Et moi qui croyais qu’elles ne buvaient que du thé !
Nous passons sous la porte principale « Foudre » équipée d’une gigantesque lanterne.
Sur notre droite, des bâtonnets diseurs de bonne aventure. Le principe est de mettre sa pièce dans l’urne (bien évidemment), de secouer le récipient métallique jusqu'à ce qu’un bâtonnet en sorte. Repérez le numéro correspondant (Moyen Nain de jardin sachant les lire, nous accélérons donc le processus sinon nous y serions toujours. Comme quoi, toutes ces années de langues étrangères servent enfin !), et retirez du tiroir correspondant une petite feuille de papier sur laquelle est inscrite votre fortune. Il ne vous reste, ensuite, plus qu’à plier votre feuille et à l’accrocher avec les autres. La mienne me conseille d’obéir à mon maître. Ben voyons !
Comme il commence à se faire tard, nous reprenons le chemin du retour, non sans nous arrêter dans une charmante boutique dans laquelle sont vendues ces somptueux papiers. De loin, on dirait des tissus!
Avant de vous laisser, je vous donne une autre devinette. Observez la photo ci-dessous et dites-moi, à votre avis, à quoi sert ce bidule au sol.