Meurtre au potager
Depuis quelques semaines, Moutie regarde pousser Petit Potiron. Seulement voilà, le danger rode au potager car Mesdames les limaces se donnent, tous les soirs, le mot pour débarquer en masse et festoyer. Moutie révoltée par ces attaques audacieuses a tenté de riposter et a confectionné une yourte 3 étoiles pour protéger Petit Potiron des assauts de ces dames.
Mais cela n’a pas suffit alors hier soir, nous sommes passées à l’attaque et sommes descendues en grand nombre chasser le gastéropode nocturne.
Attaque 1 : le lancer de limace à travers champs. Cette opération consiste à attraper (beurk beurk) à pleine main la coupable et à la lancer à bout de bras dans la rue/le champs d’en face en espérant qu’elle ne revienne pas de sitôt. Mais à quelle vitesse voyage une limace contusionnée et combien de temps lui faut-il pour revenir hanter les lieux de ses méfaits ? Nous en avons déduit que cette méthode n’était pas la plus efficace. Et puis surtout, je lance mal !
Attaque 2 : le coup de talon. Méthode qui consiste à écraser le gastéropode taquin d’un coup de pied rageur. Mais voilà, le hic c’est que ces choses molles s’enfoncent dans la terre meuble et certaines en réchappent.
Attaque 3 : allons nous baigner. Je l’avoue, j’ai un moment pensé que ce mollusque pulmoné terrestre ne savait pas nager et j’ai alors proposé une sortie aux bains pour nous en débarrasser. Détrompez-vous, ces aventurières du gazon aiment l’eau et s’y prélasser ! On se serait cru à Dieppe, au bord de la mer, et il ne manquait plus que le bruit des vagues et des mouettes crieuses.
Attaque 4 : A table ! C’est Grand Nain qui a eu cette idée de génie : le sel de table. Nous avons donc réuni les candidates dans un récipient en plastique, les avons saupoudré de sel et les avons regardé se tortiller dans une bave jaunasse (j’espère que je ne vous coupe pas l’appétit). Une vraie soupe à la limace !
Méthode qui s’est révélée infaillible et Grand Nain a continué sa quête à travers le jardin, sa salière à la main. On aurait dit un serial killer échappé d’un sanatorium ! Nous avons ensuite abandonné les cadavres au milieu de la pelouse en guise d’exemple pour les impudentes qui n’auraient pas entendu les cris de leurs collègues agonisants dans le Cerebos ! Que ça leur serve d’exemple !
Nous aurions pu également construire des barrières de cheveux coupés autour de Petit Potiron (piquantes donc infranchissables mais personne n’a voulu se dévouer), de coquilles d’œufs écrasées (méthode qui n’a pas encore fait ses preuves), de purin de fougères (laisser macérer une semaine) ou encore inviter les hérissons à venir faire la fête au jardin.
Si nos méthodes vous paraissent barbares, et que vous préférez protéger vos plantations de façon plus tendre, « 50 plans anti-bestioles », chez Larousse, est un petit guide du jardinage bio qui regorge d’idées sympathiques. Et là, vous y trouverez une alternative au Cerebos : le coca ! Apparemment, ca fait ballonner même les limaces !