Mes Matisse qui n’ont rien d’impressionniste…
… ou quand la goutte a vraiment failli faire déborder le vase !
Pendant une expédition tissu shopping avec les copines, je suis tombée raide dingue d'un tissu aux tendances psychédéliques. Seulement voilà, quoikenfaire ? Le tissu en lui-même est peu propice au climat tropical : un truc en polyester dans lequel je ne me donnais pas deux minutes avant de commencer à transpirer profusément ! Une sudisette look années 60 qui allait littéralement me coller à la peau.
Petit Nain avait suggéré une robe toute droite, toute simple. J’allais suivre les conseils avertis de mon Nain jusqu'à ce que … je croise Les Patronnes. Et là, je tombe en arrêt devant Matisse. Qui n’a rien à voir avec le peintre ! Ce sont surtout les manches – ou plutôt l’absence de – qui a fait chaviré mon cœur de couturière. Clic clic, le PDF ICI dans ma box, je dégaine mes ciseaux et voilà…
Ce tissu criait haut et fort « robe » ! J’ai donc rallongé mon patron, bidouillé l’ourlet mais malheureusement, dans mon empressement, oublié que le dos est légèrement plus long que le devant. Ce qui, au final, me donne une robe un peu plus courte devant que je ne l’aurais souhaité mais qui, m’assurent mes Nains, est super à la mode. Il ne me reste donc plus qu’à accepter mes gros genoux paysans que je préfère habituellement cacher et à déambuler d’un air hyper fashion dans ma robe asymétrique. Tout en transpirant discrètement à grosses gouttes.
Quand on pense au rapport prix/quantité, l’achat de 10 feuilles de papier pour 8 euros peut sembler onéreux. Il est vrai que ce patron est d’une simplicité fantastique. Par contre, ce qui m’a fait pester et jurer (oui, j’ai juré !), c’est cette &*%$£$^ goutte d’eau dans le dos. Est-ce dû à la qualité de mon tissu de m&%$£$* ou tout simplement parce que je suis allergique à ce type de découpe ? Pour faire passer la pilule, ma goutte a été travaillée avec un biais rose qui claque, qui s'il se rend visible, aura des airs de fait exprès !
Ne voulant pas rester sur cet échec cette première tentative imparfaite et toujours aussi fan de mon patron, je suis retournée fouiller dans mon stock sans fond de restes de tissu pour, cette fois-ci, m’en tenir au modèle initial. Sauf que, la goutte d’eau had to go.
Je me suis donc régalée à faire un pied de nez à cette fameuse goutte en me contentant de faire juste une fente. La vie n’est-elle pas plus belle comme ça ?
Version haut comme le voulait le patron d'origine, dans un coton japonais. Les biais d’encolure et d’emmanchures ont été réalisés dans le même tissu. Ce que j'ai trouvé plus facile à travailler au niveau des emmanchures.
Petite remarque négative au niveau du bas de mon haut (!), il rebique légèrement. Est-ce parce que j'ai un peu rallongé mon haut que je trouvais un peu court ? Mais en parcourant de nombreux blogs , je me suis aperçue que je ne suis pas la seule à le noter. Je pense que c'est simplement dû à la forme. Au bout de quelques heures en pleine chaleur, mon rebiquage ne se verra plus du tout !
Vous ne trouvez pas qu'elle gâche beaucoup de tissu au moment de la coupe ?
Et... on le finit comment ce biais dans la goutte d'eau ??? Du coup, je m'en tiens à ma version facile. Et puis, une goutte d'eau dans le dos ??