Faire sa fête à sa conscience
C’est en faisant un grand ménage de printemps que j’ai eu le malheur la chance de faire une pause prolongée dans mon placard à idées. La tête dans mes bouquins, allongée sur mes gros coussins, me voilà à feuilleter des magazines oubliés, des livres regorgeant d’ouvrages que je pourrais faire, aurais pu faire ou ferais un jour. Et là ma conscience me dit « mais Fille Aînée, est-ce bien raisonnable de commencer ENCORE un autre ouvrage alors que tu en as des tonnes qui attendent des finitions ? ». Je ne sais pas ce qui m’a prise, je l’ai fait taire cette saleté de conscience. Je lui ai dit de s’occuper de ses affaires et d’aller jouer ailleurs. Et voilà le résultat :
Tiré de "L’Atelier couture de Lucie" et modifié pour correspondre à mes envies de broder plus que de rêver (selon modèle d'origine), j’ai ensuite monté ce tableau sur du lin pour en faire mon sac de brodeuse, celui avec lequel j’arpenterai bientôt les allées noires de monde du salon de l’Aiguille en Fête. Comme ça, vous me reconnaîtrez tout de suite et c’est en groupe que nous irons nous agglutiner devant les stands, jacasser comme des pies et marcher sur les pieds des autres (pour une fois que ce ne seront pas les miens !).
Pour que le dos de mon sac ne se sente pas négligé, je me suis inspirée des fleurs qui figuraient sur un autre ouvrage de ce livre et le bouton qui me sert à fermer mon sac est tiré, lui, de "Brodez avec amour" de Mandy Shaw.
Je voudrais d’ailleurs, au sujet de ce livre, en profiter pour ouvrir une petite parenthèse au sujet d’une personne sûrement bien intentionnée sur le Net qui brode, avec beaucoup de talent certes, de très jolis ouvrages qu’elle trouve dans des livres de broderie et autres, comme celui dont je viens de parler. Jusqu'à là pas de problème, mais ce qui me gêne le plus c’est que cette personne vend - cher et sans numéro de SIRET - ces ouvrages sur son blog.
Qu’on s’en inspire et qu’on les mette à sa sauce, certes, nous le faisons toutes et moi la première, mais qu’on copie ces modèles à la lettre (et à la couleur) et qu’on les mette en vente en vue de générer un profit, là ça me choque car je doute que les propriétaires des modèles exploités soient au courant et qu'un pourcentage sur les ventes leur soit reversé. On se souviendra toutes de l’événement « Du blanc pour Haïti » pour lequel des petites mains avaient demandé la permission à des créatrices de réaliser leurs ouvrages en vue de les vendre pour cette association caritative. Permission qui leur avait été accordée. Je doute qu’il en soit de même ici.
Je ne donne pas le nom de cette personne, mais dégoûtée par ces pratiques peu honnêtes, j’ai préféré me désinscrire du blog en question. Peut-être, elle, n’a t-elle aucun problème avec sa conscience. Moi si !
J’arrête là mon blabla et je ferme ce coup de gueule cette parenthèse. Si l’une/l’un de vous est plus informé que moi sur la légalité de cette affaire, je suis toute ouïe !
PS: Mon sac n'est PAS à vendre !