SuperNanny 5, tout fout l’camp !
Ça se dégrade, ça part en peau de bique, on prend l’eau !
Depuis quelques temps, SuperNanny 5 nous fait un coup de calgon. Je viens, je viens pas, je suis malade, tiens d’un seul coup je suis miraculeusement guérie, bref, SuperNanny 5 nous fait le coup du « je bossais comme une pro au début, maintenant je prends mes aises ».
SuperNanny 5 devait venir le premier jour du Nouvel An chinois. Un peu surprise, je lui avais demandé de confirmer. Mariée à un chinois, je savais que ce jour-là, elle aurait du astiquer sa maison, virer les vieux… objets et accueillir la belle-famille. Oui, oui, oui, je viens. 7h30 du matin (jour férié quand vous avez super envie d’une grasse mat) SuperNanny appelle pour vous dire qu’elle s’est miraculeusement cassée la figure et ne peut se relever. Maintenant, gros moment de doute. Si SuperNanny est à terre, comment a t-elle pu atteindre son téléphone. Téléportation ? Non, elle fait de la télépathie ! Gros drame. On croirait les pleureuses du Gabon. A l’entendre, c’est pas seulement elle qui s’est cassée la g… mais le monde entier. Je sympathise, je compatis, tout en maudissant le Dieu de la poussière et mon idole l’aspirateur. Le reste encore ça va mais faut-il vraiment que je passasse le maudit balai ?
3 semaines plus tard, même topo. 7h30 (SuperNanny 5 se lève super tôt, non ?), « Madame, Madame, je suis malade, je ne viens pas ». Et recrotte ! Cette fois-ci, je dis m…. au Dieu de la poussière et je sors comme prévu. On éternuera un peu plus que diable, mais personne n’en mourra. Retour de courses, grosse stupeur, ma porte est ouverte et SuperNanny 5 manie l’aspirateur comme si la fin du monde était sur nous. Là, j’avoue que j’ai un peu perdu patience. Soit on est malade, soit on ne l’est pas mais il n’y a pas de juste milieu. A l’article de la mort, on ne plaisante pas.
Quand elle part, j’ai l’impression que l’ambulance l’attend dans la rue tellement le cas est grave et le pas traînant. Je la paye comme d’habitude malgré le fait qu’elle soit arrivée 3 heures en retard et je lui souhaite un bon rétablissement. Seulement voilà, depuis, je traîne sous mes pieds 3 kilos de poussières, les toilettes de Petit Nain affichent toujours les vestiges de la nuit dernière et le dégueuli d'un des félins trône glorieusement dans le salon. Et c’est qui la cruche dans tout ça ?
Mais c’est sans oublier le gavage des oies. SuperNanny est convaincue qu’on est des mal-nourris. Ca a commencé dans la nuance, les premiers jours. Elle arrivait toujours avec quelques petits snacks, des gourmandises locales, un truc bien gras qui rien qu’à le regarder, on se prend 3 kilos sur les hanches. Très touchés, nous avons tous été ravis de sa générosité. Seulement maintenant, ça va trop loin ! Parce que non seulement SuperNanny nous fournit les snacks mais elle est passée au déjeuner et même au diner !
En général, quand elle vient faire le ménage, je quitte les lieux. J’en profite pour aller faire quelques courses, déjeuner avec une amie, prendre l’air. Et là, ça ne lui plaît pas à SuperNanny. Parce que systématiquement, elle apporte des nouilles thaïlandaises, un vieux sandwich rassis au poulet qu’elle a déniché dans le métro, du Nasi Lemak (riz, œuf dur et poisson séché) qu’elle me force à absorber même si je lui répète haut et fort que j’ai déjà mangé et que je n’ai plus faim. La semaine dernière, elle était même au bord de l’apoplexie quand j’ai refusé net d’ouvrir la bouche. Ca devient franchement gênant.
Mais ce qui m’agace le plus, c’est son insistance à vouloir que je m’assois avec elle pour la regarder manger. Là, faut que ça cesse parce que ça devient malsain. Bientôt, je vais la retrouver dans mon lit !