Ah si j'avais des murs !
Un de mes plus grands plaisirs lorsque j’entreprends une petite broderie n’est pas seulement le projet en lui-même mais surtout le “mais qu’est-ce que je peux bien en faire” qui découle surtout du “je n’ai plus de place sur mes murs”. Voyez ce que je veux dire?
Il était un temps où je me contentais d’encadrer mes oeuvres, de voler un marteau à Monsieur 3xrien et de planter mon clou dans un mur. C’était simple, facile mais tout ça c’est du passé. Je passe donc maintenant la majorité de mon temps à broder en me triturant la cervelle et en attendant qu’une étincelle de génie vienne éclairer mes méninges fatiguées de l’encadrement « tout bête ». Monsieur 3xrien refusant catégoriquement de m’acheter de nouveaux murs, il me faut donc faire preuve de perspicacité. Quand enfin la vapeur générée par mon remue-méninges se dissipe et que j’entrevois la lueur d’une idée, je me régale. Et je commence alors à penser, tout en terminant mon ouvrage, à mon prochain projet…
Je vous présente donc le résultat de mon torturage de méninges : le modèle est de chez Tralala Collection et cela faisait longtemps qu’il me faisait de l’œil. Mon passage à l’AEF en février a eu raison de cette attente. Les petits pommes sur le lin blanc ont été brodées 2 fils sur 1 fil ce qui fait que je suis à présent complètement aveugle.
L’encadrement m’a pris du temps. Comme je n’étais pas satisfaite de mes efforts initiaux, j’ai recommencé jusqu'à ce que le résultat final me plaise. C’est ma malédiction. Je suis une perfectionniste et tout ça c’est de la faute de Monsieur Moutie. Celui-là même qui déchirait mes pages de cahiers de brouillon parce que je n’avais pas tiré mes traits à la règle. Alors forcément, au bout d’un moment, ça marque ce genre d’action cruelle !
Quant au cadre, c’est une récupération de chez le Suédois. Je lui ai fait passer le traitement de la peinture à l’essuyé (pas au Suédois, au cadre) qui m’avait tant occupée en février dernier.
Quelques petites épingles maison, et me voilà pourvue d'un joli tableau pour y accrocher mes petits memos. Maintenant, il ne me reste plus qu’à trouver un clou, un mur et le marteau.