Des squelettes dans les placards…
Vous en avez, vous, des secrets de famille bien enfouis dans les placards, des choses qui ne se disent pas, des rumeurs colportées par Tata Paulette ? Moi si.
Il y a quelques années, je m’étais prise de passion pour mon arbre généalogique. C’était l’occasion de comprendre qui était le fils du frère de la tante du petit cousin. Et c’est là où j’ai découvert des tas de petits scandales de famille qui, de nos jours, nous font bien rire.
Du côté de Moutie, pas vraiment de quoi être choqué. Il m’a d’ailleurs été assez facile de remonter sur mon arbre car ils étaient tous, plus ou moins, restés dans le même coin de campagne, que dis-je dans le même village. A l’époque, on se faisait de l’œil à la foire aux bovins, on dansait la bourrée niortaise en sabot, on s’embrassait dans les fourrés, et toc, on avait marié le Marcel avant même d’avoir réalisé qu’il avait beaucoup d’articles en vitrine et qu’on aurait pu au moins en essayer plusieurs. Tout cela avait l’air très paisible en apparence, sauf que, en creusant un peu, Moutie avait fini par lâcher le morceau. Tout n’avait pas été si innocent que cela dans la grande ferme familiale !
Mais du côté de Monsieur Moutie, par contre, quel régal !! Et là, ça prendrait des heures et des heures pour vous raconter ce foisonnement de squelettes qui, si on ouvrait le placard d’un grand coup sec, se tomberaient les uns sur les autres.
Mais je m’égare. Tout cela pour vous parler de ma lecture du mois, terminée pendant le vol pour Paris. J’avais mis les Nains en sourdine et je m’étais plongée dans les dernières pages de « L’héritage » de Katherine Webb.
Je me suis soudain retrouvée dans l’Ouest américain, en 1904 puis parmi la vieille aristocratie anglaise de nos jours, deux époques pour évoquer le destin d'une famille brisée par les non-dits et les lourds secrets de famille.
Quand elles étaient enfants, Erica Calcott et sa soeur Beth passaient toutes leurs vacances à Storton, le manoir de leur grand-mère Meredith. Jusqu'au jour où leur cousin Henry disparaît, brisant d'un coup la famille et plongeant Beth dans une intense dépression.
Vingt-cinq ans plus tard, Meredith vient de mourir et les soeurs Calcott reprennent le chemin de leur enfance. Tandis que Beth s'enfonce davantage dans la souffrance, Erica entreprend de trier les affaires de leur aïeule et tombe sur une photo de leur arrière-grand-mère Caroline avec un petit garçon dans les bras. Qui est-il ? Et, surtout, qu'est-il devenu ?
Erica décide de fouiller l'histoire de ses ancêtres, et notamment celle de Caroline. Elle est loin d'imaginer qu'elle s'apprête à mettre au jour leur véritable héritage, un secret si douloureux que quatre générations plus tard, les soeurs Calcott en portent encore le fardeau...
Je suis restée accrochée à mon roman comme une mite à son gilet. Je me suis retrouvée 25 ans en arrière, quand je passais des jours entiers dans ma chambre à lire la série des « Jalna ». « L’héritage » est le récit d’une saga familiale qui friserait le “fleur bleue” si ce n’était pour une construction subtile et une écriture délicate et surtout ce suspens intolérable qui fait que vous ne pouvez vous empêcher de tourner la page encore et encore pour découvrir ce qui s’est véritablement passé.
Un très bon livre pour passer l’hiver sous la couette bien douillette avec une tasse de chocolat chaud. Faites-vous plaisir. Et si ce livre vous intéresse, même pas besoin de mettre le nez dehors. Allez voir ICI, vous pouvez télécharger le livre et l’imprimer en format PDF. Plus d’excuse pour ne pas lire !