L'Adagio qui tue !
Il y a quelques semaines de cela, Monsieur 3xrien m’envoie un petit mot doux. Oui, nous communiquons principalement par textos, email et téléphone. Ne posez pas de questions, c’est comme ça, Monsieur 3xrien a une toute petite tête et oublie souvent, le soir venu, ce qu’il voulait me demander ou alors il est à plusieurs milliers de kilomètres de moi !
(Je traduis) « Est-ce que ça te dirait de te rendre à une soirée cocktail écouter un concert au piano à 4 mains de Brahms et Schumann ? ». OK, j’aurais préféré Elton John mais bon, pourquoi pas ? Est venue ensuite la remarque qui tue « nous sommes invités par un de mes plus gros client ». Compris ! Monsieur 3xrien y avait juste mis les formes ! Et bien pourquoi pas !!
Le problème, c’est que quelques fois, quand le morceau classique est plus beau que beau, ça me donne envie de pleurer. Alors, vous m’imaginez devant le client ? Impossible d’écouter l’Adagio for strings de Samuel Barber jusqu'à la fin sans sangloter. C’est terrible, dès les premières notes, j’ai la chair de poule, des frissons dans le dos et je me sens toute chose. Je ne sais pas ce qui a dû inspirer Samuel quand il a écrit ce morceau mais lui aussi, il devait être sérieusement ému !
Je vous laisse l’écouter pendant que je vais me préparer. Ne vous inquiétez pas, j’emmène un gros sac à main rempli de mouchoirs. Si j’oublie, j’utiliserai la manche de mon voisin.
Laissez-vous aller, jetez vos nains dehors pendant 10 minutes et fermez les yeux.