Oh le massacre !
Nanjing, ça vous dit quelque chose ? Le 13 décembre 1937, l'armée japonaise entre dans la ville située au centre de la Chine. Aussitôt commencent des massacres à grande échelle. Exécutions à la baïonnette, au sabre ou à la mitrailleuse, viols et mutilations. Au total, sans doute plus de 100 000 victimes (les autorités chinoises affichent le chiffre de 200 000 voire même 300 000). La panique s'installe dans la population et chez les soldats livrés à eux-mêmes.
Au milieu de ce capharnaüm, une église américaine dans laquelle sont réfugiées 13 orphelines, deux prêtres, et 12 prostituées : « The Flowers of war » de Geling Yan
Décembre 1937, l’armée impériale japonaise vient juste d’entrer dans la ville de Nanjing. Incapable de rejoindre la Zone de Sécurité, un groupe d’écolières se cachent dans l’enceinte de la mission St. Mary Magdalene. C’est le Père Engelmann qui s’occupe d’elles, un prêtre américain qui vit en Chine depuis de nombreuses années. L’église est censée être un territoire neutre dans cette guerre entre la Chine et le Japon, mais des témoins rapportent que les Japonais étaient visiblement irrespectueux des lois internationales. Les soldats qui envahissent les rues de Nanjing commettent, eux, des actes de brutalités atroces à l’encontre des civils. 13 courtisanes chinoises d’un bordel voisin se réfugient alors dans l’enceinte de l’église. Leur présence met en péril la sécurité des enfants et ce qui suit va alors changer la vie de chacune.
Une histoire, certes romancée, mais qui s’appuie sur des faits véritables, inspirée par les événements du massacre de Nanjing.
Ce livre a été adapté à l’écran sous le titre des « 13 fleurs de Nanjing », mais n’a malheureusement pas remporté un grand succès. Un budget colossal, des stars internationales, une histoire mêlant amour, guerre et héroïsme... Les « 13 fleurs de Nanjing » avait pourtant toutes les cartes en main pour être un succès mondial, sauf que... c'est un film chinois. Et le public français en est peu friand !
Comme dans tous les cas, je préfère nettement la version littéraire à la version cinématographique. Un regret cependant, le livre n’a pas été traduit en français, mais pour ceux/celles qui lisent en anglais ou en allemand (Die Mädchen von Nanking), n’hésitez pas. Il est magnifique !