Instruments of darkness

Publié le par Fille Ainée

Encore une lecture en briton, vous allez me dire, mais je n’y peux rien si les traducteurs français ne se sont pas jetés sur ce livre. Mais comme il m’a tellement plu, il faut absolument que je vous le présente. Et puis, je sais aussi que certaines d’entre vous (et peut-être certains) sont d’avides lectrices/eurs britonniques ! Et quoi de mieux qu’une bonne lecture comme celle-ci pour améliorer son briton !?!

Thornleigh Hall, demeure du comte de Sussex, domine les environs. L’héritier a disparu et la famille, jadis puissante et influente, se réduit à présent à un grabataire, une danseuse et un alcoolique. Malgré tout, son influence perdure.

Harriet Westerman devine la menace qui pèse avant même de découvrir sur ses terres un homme mort, étranglé, qui porte sur lui les armoiries de Thornleigh Hall. Ce tableau plutôt sombre appelle à la justice et Harriet persuade Gabriel Crowther, anatomiste reclus, de lui venir en aide pour résoudre ce mystère. Ce même jour, Alexander Adams est tué à Londres, laissant deux jeunes enfants orphelins. Sa mort semble être liée aux évènements du Sussex, et un lourd secret ayant déjà détruit une famille en menace d’autres.

"Instruments of Darkness" est un livre qui met en évidence la gangrène morale qui ronge de l’intérieur certaines familles titrées. Le mystère en lui-même n’est pas difficile à résoudre une fois que les indices sont révélés mais les vilains de l’histoire sont tellement maléfiques qu’ils cessent d’être réalistes. A moins que les années 1780 aient permis à de tels individus d’agir sans être remarqués, ni inquiétés. Imogen Robertson passe d’une scène à l’autre (Sussex – Londres) fréquemment pour permettre le déroulement de l’action. Le couple constitué par Crowther et Harriet est bien étrange. Il est réticent ; elle est volubile. C’est un homme de science et de réflexion ; c’est une femme d’action. Pour des raisons qui n’appartiennent qu’à eux, ils font tout pour révéler la vérité. La conclusion est mélodramatique, et le nombre de cadavres augmente de façon dramatique au fur et à mesure du déroulement de l’histoire.

J’ai lu ce livre d’une seule traite sans jamais m’ennuyer. L’histoire permet également à l’auteur de présenter les balbutiements de la médecine légale. On aurait presque envie que Crowther se mette à analyser la terre sous les ongles des victimes et à déchiffrer l’ADN dans les traces de sang laissées en évidence. Imogen Robertson met également en évidence un système juridique imparfait. C’est à se demander comment des criminels ont pu être jadis punis. Trop facile le meurtre parfait à cette époque. Où alors, il fallait vraiment vouloir se louper !

Je me réjouis que ce livre fasse partie d’une série car le deuxième volume est déjà sur ma tablette. Il faut juste que je ne lise pas trop vite !

Publié dans Au fil des pages

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