Activité dominicale
Vous faites quoi, vous, pour occuper vos dimanches ? Ben moi, je vais tricoter à l’aéroport (p’ove fille, elle ne sait plus quoi inventer !). La preuve :
Je devais ramener, ce matin, à Marseille, la petite copine de Grand Nain, qui venait de passer 10 jours chez nous. Déjà la journée s’annonçait mal, il pleuvait des chats et des chiens ! En faisant abstraction du plein d’essence et de la pause repoudrage de nez, nous sommes arrivés pile à l’heure à Marignane. Comme petite copine voyageait en UM (Unaccompanied Minor ou « p’ove gamin qui voyage tout seul »), il était impératif que je ne lâche pas mon UM tant qu’un employé de BA ne vienne m’en débarrasser. Et c’est là où d’un seul coup, tout est devenu compliqué.
Le vol avait pour commencer 1h de retard et n’avait pas encore quitté le territoire briton. Nous avons donc écumé les bars en attendant l’heure du rendez-vous No.2. Retour à la case départ où l’on m’annonçe alors que l’avion avait de plus en plus de retard et qu’il me fallait revenir 1h30 plus tard (Rendez-vous No.3, j’espère que vous suivez). Cette fois-ci, j’emmenais mon UM et Grand Nain ramper sur la jolie moquette de l’aéroport. Nous nous sommes vautrés assis près d’un bureau dans lequel faisaient semblant de s’affairer des employés en uniforme. Et là, stupeur et damnation, en laissant traîner une oreille (ça m’apprendra à être trop curieuse), j’entends que la tour de contrôle parlait d’évacuer son personnel et demandait des masques ! Retour au guichet d’enregistrement, nous croisons de bien curieux palmipèdes.
Et oui, tout se confirmait, l’avion qui avait enfin décollé de Gatwick avait fait demi-tour lorsque l’on avait annoncé au pilote qu’un nuage émanant de la raffinerie locale flottait dans le ciel de Marseille. Et le canard dans le hall d’embarquement n’en était pas un ! C’est pour le coup que la soirée allait être longue et ma note de parking salée !
Aéroport fermé, aucun avion ne décollait et mon pauvre UM se voyait déjà bloqué en France à tout jamais (moi ça m’aurait mise folle de joie). La perspective de revenir le lendemain ne me ravissant guère, je décidais d’attendre que quelqu’un branche un énorme ventilateur pour dissiper ce nuage et débloquer la situation. C’est dommage que pour une fois le Mistral ne soufflait pas ! Nous nous sommes consolés devant une entrecôte frites (parce que merci mais les vieux sandwichs au pain de mie de chez BA c’est pas mon truc !) et sommes revenus pleins d’espoir au guichet pour le rendez-vous No. 4. Ben non, c’était pas mon jour ! Prise de rendez-vous No. 5, exploration complète d’un aéroport merdique vide de boutiques alléchantes pour finalement regarder mon UM partir vers d’autres horizons, 6 heures après l’heure initiale. Il s’en souviendra de son séjour en Provence !!
Retour en catimini (nous étions censés attendre 20mn après le décollage de l’avion mais il commençait à se faire tard et de toute façon, ils n’allaient pas revenir non ?!) sur une autoroute obscure, en faisant attention à ne pas écraser les chats pour les transformer en tapis de bain et retrouver Moutie et son coéquipier qui faisaient le baby-sitting du reste de mes Nains.
Bon, dans l’ensemble je ne vais pas trop me plaindre car cette joyeuse aventure m’a permise d’avancer mon nouveau pull-over mais ce n’est pas comme ca qu’on va encourager les jeunes à faire des voyages !