Messieurs de la Douane, ne touchez pas au Japon !
J’ai testé pour vous les commandes de tissus aux Etats-Unis. Je ne testerai plus.
Je me fournissais jusqu'à présent sur Fabric.com et je faisais livrer ma commande sur mon île chaude et humide. C’était impeccable, rapide, je n’ai jamais été déçue.
Alors en arrivant dans ma « Provence Natale », j’ai eu envie de passer commande car je trouvais que la sélection de tissus proposée sur Internet en France ne correspondait pas à ce que je désirais. Et bien j’étais loin de me douter que le douanier français est un être fourbe, méchant et gourmand. Ma commande m’a été livrée en moins d’une semaine par un charmant coursier UPS qui s’est empressé de me jeter mon paquet en s’excusant profusément : le douanier franchouillard me réclamait des frais de douane équivalents à 1/3 du montant de ma commande. J’ai cru que les champignons de mon repas de midi étaient hallucinogènes !
Nul besoin de vous préciser qu’à partir de maintenant, je préfère faire 100km en voiture s’il le faut plutôt que de contribuer au bien-être de l’administration douanière française. On ne m’y reprendra plus.
J’ai donc lavé, découpé, cousu mes tissus avec un respect tout nouveau et la peur de gaspiller mon butin hors de prix me glace jusqu'à la moelle. Petites Poupées Japonaises, une fois terminées, je vous construirai un temple de la Sérénité Suprême et du champignon UPSien !
Voici donc réalisé avec tendresse, amoure et révérence « Mion » :
Suivie du bonsaï hautement vénéré !
Apparemment, un bonsaï n’est pas un mystère – c’est un défi
Son histoire remonte à 1 700 ans, en Chine. Les Japonais ont « empruntés » sa culture il y a 800 ans. La culture de cet arbre miniature est censée vous apporter une immense satisfaction personnelle. Personnellement, je préfère le rosé !
Le mot Bonsaï est constitué de deux caractères japonais : « Bon » qui veut dire plateau et « Sai » qui signifie plante. Trop facile, dis donc ! Quoi que je ne me lancerai jamais dans sa culture parce que je trouve ça trop prise de tête. Moi, j’ai besoin d’une plante qui résiste, même aux oublis.
Et pour finir de la Grande Gigue nipponne « Kaoru »
Ce qui me donne le premier bloc !
Rassurez-vous, vous n’avez pas à me rendre votre copie aussi rapidement. Je vous laisse quand même vous lancer et même si vous n’allez pas aussi vite que moi, je ne vous en tiendrai absolument pas rigueur. C’est comme pour le Tour de France, l’important, c’est de participer !
Mes appliqués sont cousus au point invisible ; c’est donc du vrai appliqué et non de l’appliqué de feignasse au thermocollant. Pour vous simplifier la tâche, juste une petite suggestion concernant le col entre la nuque et le kimono : un ruban ou une petite bande de tissu pliée en deux et glissée dans l’encolure. Comme ça, on évite de trop se prendre la tête et ça donne également une tri dimension nouvelle.
A vous maintenant. J’attends de voir votre travail avec impatience. Comme je vous l’avais annoncé la semaine dernière, ce patron se trouve dans le Quilt Mania No. 77 qui malheureusement est épuisé en français mais toujours disponible en anglais. Je ne peux malheureusement pas diffuser gratuitement les explications.
Rendez-vous lundi prochain pour mon deuxième bloc !