De la fièvre, des boutons, des pustules !
Non, je ne vous parle pas de la dernière crise d’acné de Grand Nain, ni de l’intoxication alimentaire de Petit Nain mais de « 1666 », l'année de la grande peste en Europe.
Punition de Dieu infligée aux hommes ou intervention du Malin ? Dans un petit village, perdu au centre de l’Angleterre, les habitants doivent faire face à la propagation de la maladie et éviter de disperser la peste aux villages environnants. Sous l’influence du Pasteur, le village décide alors de se mettre en quarantaine. Cet isolement va révéler les caractères des personnages.
On plonge dans l'horreur de la maladie, la mort, la souffrance, les superstitions, mais aussi la sorcellerie et le fanatisme religieux. Un huis clos suffocant où les hommes se révèlent parfois diaboliques. On retrouve alors des personnages féminins de grande envergure au centre du récit, aux esprits éclairés qui mettent leur intelligence au service des hommes et des progrès de la science. Entre obscurantisme et éveil scientifique, le lecteur prend la mesure des fabuleuses avancées de la médecine.
Géraldine Brooks dépeint avec brio et humanité la vie de ces gens simples confrontés à l'innommable durant une année. Un tableau qui fait froid dans le dos lorsque l'on apprend que ce roman est largement inspiré d'un épisode historique réel.
J’ai trouvé ce livre fascinant et je l’ai lu assez vite. Et en le finissant, j’ai pensé que finalement, il était bon de vivre au 21eme siècle même si parfois on se demande si les mentalités d’aujourd’hui ont vraiment évolué !