Eastwood Village : anatomie d’un coup de foudre
Voilà, c’est terminé. Notre histoire s’achève après seulement quelques semaines. Je n’ai pas le cœur brisé, mais je ressens comme un grand vide. Pourquoi ne l’ai-je pas fait durer ?
Je dois vous l’avouer, lui et moi, on s’était rencontré sur Internet. Cela faisait longtemps qu’il me faisait de l’œil et je n’avais jamais osé. Et puis un jour, je me suis lancée et là, ça a été le coup de foudre immédiat. On a tous vécu une histoire pareille non ?
D’ailleurs, qu’est ce que c’est qu’un coup de foudre, le « love at first sight » ? Certains le décrivent comme « une brûlure intense, une merveilleuse douleur, un tourbillon d’émotions ». Moi, je dirais que c’est un sentiment tellement fort qu’il vous transforme une personne totalement sensée et en pleine maîtrise de soi en un adolescent niaiseux et boutonneux, en pleine croissance hormonale.
Le danger est que ce " bonheur à l’état pur " peut frapper n’importe qui, n’importe quand, et surtout quand on s’y attend le moins. Moutie m’a toujours prédit que mon coup de foudre se produirait dans un supermarché au détour d’une allée. Moi, je voyais bien ça au rayon des surgelés, mais j’attends toujours. Ou alors, il ne doit pas faire ses courses au même supermarché que moi ! C’est bien ma veine !
Et puis qu’est-ce qu’on devient bêta quand on a le coup de foudre ! On est comme envoûté, on a les genoux en guimauve, le coeur dans l’estomac et l’estomac dans la gorge, on fini par perdre toute jugeotte, on annone des inepties et ça fini par des bêtises. Mais qu’est-ce que c’est bon !
Bon, même si on rattache le coup de foudre au domaine des sentiments, de l'amouuuur et des sensations, je ne veux pas vous décevoir mais il y a quand même une explication chimique. En fait, nous possédons deux " sortes " de cerveaux: le cerveau des émotions et le cerveau logique. Le cerveau des émotions réagit d'une façon instinctive (surtout le mien) et engendre très vite une réaction physique lorsqu'on rencontre la personne susceptible de nous plaire. Il réagit donc plus vite que le cerveau logique (à la traîne) et génère de l'adrénaline, entre autre. Cela provoque l'augmentation du rythme cardiaque, une hausse de la tension artérielle, induit une sensation de chaleur…. tout cela correspondant aux phénomènes physiques de l'émotion amoureuse soudaine. D’où la guimauve genouillère, les bégaiements et surtout les papillons dans l’estomac. Comprenez ?
Mais, vous allez me demandez, est-ce qu’un coup de foudre, ça dure ? Et bien non malheureusement. En fait, lors du coup de foudre, on a tendance à sublimer la personne rencontrée et comme on est privé de tout jugement objectif et qu’on ne perçoit de la personne aimée que les qualités - même ses défauts (lorsqu'on les voit) deviennent des charmes – et quand on se réveille enfin, cela peut mener à des désillusions qui provoquent un mal d'une intensité proportionnelle au bonheur ressenti auparavant ! En un mot attention à la chute ! Sortez les mouchoirs !
Alors ça nous mène où tout ça, Eastwood et moi ? Et bien, comme cette histoire a été absolument merveilleuse et que je ne voulais pas qu’on se quitte comme ça, Eastwood est à présent dans ma valise à destination de Kuala Lumpur. Je vais le laisser vivre sa vie pendant quelques mois avant de le retrouver avec tout autant de bonheur au mois de septembre !