Kimonos de soie pour soi !
Il est des moments dans la vie où il convient de reconnaître que les petits ennuis quotidiens ont parfois du bon. Je veux parler ici des pannes d’Internet. Cela nous arrive malheureusement assez souvent mais comme le réparateur ne tarde jamais trop (et s’excuse même de ne pouvoir venir plus tôt !), je ne peux vraiment pas me plaindre. Et c’est dans ces moments-là que l’on redécouvre les charmes du ménage de printemps. En fouillant dans un tiroir, voici ce que j’ai redécouvert :
un ouvrage confectionné en février 2000 ! Et rien qu’à le regarder, il m’a rappelé des tas de souvenirs !
Grand Nain de jardin avait à peine 5 mois quand je me suis mise à travailler dans une grande mercerie de mon île chaude et humide. Ce n’était qu’un petit boulot d’administration à temps vraiment partiel mais pour moi qui n’en pouvait plus, entre les couches et les biberons, c’était le job qui sauve ! Grand Nain n’était pas particulièrement une peste (ça, c’est venu plus tard !) mais quand on se retrouve mère de famille pour la première fois, éloignée de son propre environnement familial, on éprouve parfois de grands moments de solitude. Et puis surtout, on ne peut pas toujours être pendue au téléphone pour partager ses peines avec Moutie, qui se trouve, elle, à plus de 10 000 kms de là ! Ca aurait fait cher du conseil !
En y repensant, avec l’expérience, ce n’était pas si dramatique que cela mais sur le coup, quand on est peu sûre de soi et que l’on reste seule, toute la journée à la maison, avec ses doutes et ses incertitudes et surtout avec une chose braillarde, on a le droit de vouloir s’en échapper… J’ai toujours pensé que l’on devrait commencer par le troisième Nain. Les choses seraient ainsi beaucoup plus faciles.
Pour en revenir donc à ma mercerie, la propriétaire proposait des cours de patchwork dans son arrière boutique. Et à force de traîner dans les parages, j’avais été autorisée à y participer en échange de bons et loyaux services.
La technique employée pour cet ouvrage s’appelle le « paper piecing ». Simple comme tout, elle consiste à reporter le tissu sur les pièces du patron, à les coudre ensemble, pour ensuite, une fois le tout assemblé, déchirer le patron papier à l’envers et admirer l’ouvrage fini. Le tout est de ne pas déchirer trop brutalement sinon les coutures risquent de partir également !!
Je me souviens simplement que la soie employée pour les kimonos s’effilochait beaucoup et c’est sans doute pour cette raison que je refuse à présent de travailler cette matière. Cela doit être une réaction subliminale à retardement !
Mon patch Kimonos est à présent légèrement jauni et sent le renfermé mais je vais le porter chez le teinturier. Je ne sais toujours pas quoi en faire car il est un peu trop « blanc » à mon goût. Il faudrait que je me trouve un mur coloré.
Pour celles de vous qui auraient envie d’essayer cette technique ultra-simple, vous pouvez suivre les explications de cette vidéo (et perfectionner votre Anglais par la même occasion ! Je n’ai malheureusement rien trouvé sur TonTube en français).