Ménage de printemps
Comme je choisis souvent de ne pas mettre de verre sur mes tableaux pour leur donner du relief, il n’est pas rare que mes ouvrages aient régulièrement besoin d’un coup de plumeau. Et quand le temps se met au beau, et que je me sens prise d’une envie subite de propreté, de rangement, bref de perfection environnementale, je démonte les cadres, je décolle et je lave. Et hier, c'était le tour de celui-ci:
A Pixie for All Seasons « Spring » de Bent Creek
Je ne sais pas pourquoi mais il se salit plus vite que les autres. Je le crois d’ailleurs maudit ! Je l’ai réalisé en 2002, alors que je passais, pour la dernière fois, mes vacances d’été chez Moutie. C’était l’époque où comme la plupart des expatriées sans maison de famille, je m’incrustais, avec valises et enfants, chez Papa-Maman pendant 2 mois.
Tout allait bien les 2 premières semaines et puis ça se gâtait radicalement. Les étincelles fusaient, les portes claquaient, bref ça devenait invivable pendant quelques jours jusqu'à ce que nous faisions la paix. Pour éviter donc de se crêper le chignon, nous avions lancé les après-midi loisirs et c’est ainsi qu’ont été réalisé de grands classiques tels qu’Adam et ses poils sur la poitrine ou encore cette Pixie.
Comme il me manquait une nuance de violet pour finir mon ouvrage, Moutie m’avait proposé une de ses trouvailles du marché. Un conseil : gardez-vous d’employer des écheveaux sans marque. Tout allait bien jusqu’au moment où j’avais décidé de laver la toile avant de l’encadrer et là… catastrophe, la couleur s’était mise à dégorger sur le blanc. Panique, eau de Javel, on frotte, on trempe, on triche en rebrodant des fleurs… Tout y était passé. Et depuis, ce tableau est celui qui se salit le plus ! Bizarre non ?