Ne jamais juger un livre d’après sa couverture !
Et bien j’aurais dû me souvenir de ce conseil fort avisé !
En « feuilletant » les pages de mon libraire amazonien récemment, j’ai trouvé « L’hôtel des souvenirs doux amers » qui sort en France sous le titre "Keiko" de Jamie Ford. J’ai trouvé la couverture jolie et après lecture des critiques, je me suis laissée tenter.
C’est une histoire d’amooooouuuuur toute simple entre un jeune Chinois Américain et une Japonaise à Seattle en pleine guerre mondiale après le bombardement de Pearl Harbour. Jamie Ford a été nommé, pour cet ouvrage, meilleur auteur du New York Times ; je ne prenais donc pas beaucoup de risques. Et bien lui non plus, il n’en a pas pris des masses en écrivant son bouquin. J’ai été déçue par le manque d’intrigue, la platitude du vocabulaire et les nombreux clichés et répétitions semés dans ce roman (et j'ai repéré 2 fautes de frappe!). C’est dommage.
L’histoire débute en 1986 alors qu’Henri vient juste de perdre sa femme des suites d’un cancer. Il apprend alors que des effets appartenant à des immigrants japonais internés dans des camps pendant la seconde guerre mondiale ont été retrouvés dans le sous-sol de l’Hôtel Panama. L’auteur nous fait alors revenir en arrière, en 1942, dans une Amérique antisémitique, alors qu’Henri n’a que 12 ans. La persécution des Japonais débute et Keiko, l’amie d’Henri, se trouve alors envoyée avec sa famille dans un camp d’internement. C’est l’hystérie collective et Henri s’oppose à ses parents chinois qui s’acharnent à l’américaniser et à l’éloigner ainsi de l’ennemi.
Pour ne pas être trop sévère dans mon jugement, je dirais que c’est un livre qui doit se lire vite quand on est au bord de la piscine, les doigts de pied en éventail. Le déroulement de l’histoire est sans surprise et demande peu d’efforts. J’aurais préféré que Monsieur Ford insiste plus sur les évènements historiques mais il a visiblement préféré s’attarder sur l’histoire d’un premier amour.
Pour celles/ceux d’entre vous qui lisez dans la langue de Shakespeare – la version française n’est pas encore sortie – et qui l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?