On ne prête qu’aux riches
Ce qui vient malheureusement de nous être prouvé. Pour financer nos divers projets d’aménagement de ruine, Monsieur 3xrien s’est adressé à plusieurs organismes financiers afin d’obtenir un prêt. C’était ça ou dénicher un sponsor comme pour le Tour de France ! Nous étions pourtant prêts à porter des maillots à logo et à nous faire tatouer mais l’option bancaire s’est naturellement proposée à nous. Par contre, ce que nous ne savions pas c’est que nous vivons dans un pays du tiers monde qui rebute les banques. Tiens c’est nouveau ! Nous pensions plutôt que la Malaisie était un pays en plein développement mais les banques françaises s’en méfient. Monsieur 3xrien a beau avoir un statut d’expatrié qui aurait pu attirer les sangsues du monde financier et bien non ! Il a le tort de travailler pour une entreprise locale qui aligne pourtant les projets pour les 30 prochaines années !
Je l’ai appris un peu par surprise cet été, Kuala Lumpur étant la capitale de la Birmanie (aaahhhhh), personne n’ignore que la situation politique est plus que tourmentée et qu’il convient de prendre des précautions. J’ai eu envie d’emmener l’imbécile qui m’a sorti ça à la bibliothèque et de lui plonger le nez dans un atlas mais j’ai préféré laisser ce monstre d’érudition baigner dans son ignorance. Le choc de la découverte aurait pu avoir de graves conséquences.
Il est intéressant, par contre, de noter que le taux de croissance annuel de la Malaisie est de 6,2% alors que la France se traîne avec un petit 0,3%. Quant au taux d’inflation de 0,5% qui entraine des petits taux d’intérêt d’épargne à 1%, c’est vrai qu’il donne l’impression de ne rien perdre mais aussi de gagner petit. En Birmanie pardon Malaisie, le taux d’inflation est de 3,3%, un très bon indicateur de croissance économique. Mais c’est certain qu’avec un taux de chômage qui s’élève à 10% en France, il est difficile de faire avancer l’économie. En Malaisie, seulement 2,9% de la population cherche du travail. Il n’y a pas de sot métier ! Pour conclure, la France est importatrice nette et la Malaisie exportatrice nette.
Nous nous sommes donc résignés aux multiples refus et avons décidé de faire appel à la main d’œuvre locale sous-payée. Moutie, je vais, pour le coup, t’acheter une brouette un peu plus grande !