Son premier livre, à 96 ans !
Terrassée ! Ce rhubbe qui me poursuit depuis quelques jours m’a mise KO hier et j’ai passé la journée sous la couette à subir les attaques d’un rhubbe qui n’avait rien d’anodin : le Schwarzenegger du microbe ! Dans mes brefs moments de conscience, j’ai eu le temps de finir un livre merveilleux, je vous ai trouvé une vraie perle, un véritable bijou, du caramel pour cervelle fatiguée, à laisser fondre doucement sous les yeux. Je vous présente « Le mur invisible » d’Harry Bernstein.
A la mort de sa femme, Harry Bernstein ne sait plus quoi faire de lui-même. Il a plus de 90 ans. Alors il prend la plume pour raconter The Invisible Wall, la chronique d'une enfance difficile en Angleterre, entre un père alcoolique et violent, une mère-courage et l'antisémitisme.
Le Mur invisible du titre, c'est celui qui séparait le «côté juif» de la rue du côté chrétien dans la ville de son enfance, Stockport, près de Manchester. La seule chose qu'avaient en commun ces «deux mondes séparés», c'était la pauvreté. Il raconte les ivrognes hurlant dans la rue: « Qui a tué le Christ? Ces sales juifs ! »
Le livre relate surtout l'histoire d'une passerelle entre ces deux univers ennemis : Lily, la sœur de l'auteur, tombe amoureuse d'un camarade de classe chrétien, Arthur et ce au grand dam des familles. Et lorsque le jeune couple se marie en secret, la famille de Lily la renie officiellement, la considérant désormais comme morte.
J’ai trouvé ce livre magnifique, débordant d’émotions. Et promis, je ne me plaindrais plus jamais de ma condition. A cette maman-courage-optimisme, je lui tire mon chapeau. La vie n’a pas du être facile tous les jours et pourtant !