Dans la famille Ploubalay, je veux…
Le père, la mère et la fille !
Aujourd’hui, je vous présente mon arbre généalogique. Ou plutôt une partie. Un petit projet débuté en binôme avec Moutie, lors de mon dernier passage chez elle. Nous nous sommes aperçues que nous avions épinglé la même chose sur nos Sites de Perdition et du coup, comme nous avions du temps devant nous, c’est en pouffant de rire que nous avons brodé.
Pour son projet que vous pouvez voir ICI, Moutie a utilisé des cercles à broder qui traînaient dans ses placards. Je pensais la suivre mais je me suis aperçue que même sous mes Tropiques, ces derniers étaient un peu trop chers pour mettre mon ouvrage à exécution ; il m’en faut 9. J’ai donc déniché, dans ma boutique de travaux manuels, des ronds en bois sur lesquels j’ai collé une épaisseur de molleton.
Attention, avant de commencer, je tiens à préciser que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite !
Mon arbre se compose de 9 membres issus de deux familles bretonnes. Aujourd’hui, je vous présente les Ploubalay.
Les Ploubalay sont des gens simples, modestes avec des valeurs humaines extraordinaires. C’est une famille sur laquelle vous pouvez compter dans les moments difficiles. Surtout Yvon, le grand-père :
Dernier d’une fratrie de six garçons, le jeune Yvon se bat très tôt pour se faire une place dans cette famille bruyante de marins pêcheurs. Elevé à la dure par une mère alcoolique et un père absent, l’Yvon devient très vite un petit garçon débrouillard et magouilleur. Chahuté à l’école pour sa petite taille (ils sont nuls ces gosses !), l’Yvon décide très tôt de quitter les bancs de l’école où il s’ennuie à mourir pour apprendre le métier, avec le père, sur le chalut. Ce n’est pas une vie facile tous les jours mais au moins les poissons ne savent pas ricaner.
En grandissant, l’Yvon devient un homme franc, honnête, qui ne mâche pas ses mots. Attention, personne, je dis bien personne, n’ose contredire l’Yvon ! Surtout après une bolée de cidre.
Alors qu’il vient juste d’avoir 20 ans, il remporte le gros lot ! La Céleste vient lui taper dans l’œil au bal des marins pêcheurs. Il en reste tout nouille devient cette grande fille extravertie dont les parents viennent juste de reprendre l’épicerie du village.
Elle est venue avec sa copine, la Céleste, passer la soirée à danser le twist. L’Yvon, lui, ne sait pas danser. Il faut dire que ça ne lui sert pas à grand chose pour attraper les crabes mais en la voyant se dandiner avec sa copine sur la piste, il se prend des airs de Travolta (qui n’est pas encore né à cette époque, vous vous en doutez). Et c’est sa façon bien à lui de se tortiller devant l’orchestre qui attire l’attention de la Céleste. Et elle n’en revient pas !
Elle vient de la ville, voyez-vous, elle a des valeurs, une éducation et surtout elle a passé des heures chez Madame Tadeupiedanlmemesabot à perfectionner ses déhanchés. Alors, de voir, là, soudain, ce petit énergumène faire un hachis de Let’s Twist Again, elle ne peut se retenir d’éclater de rire. Et l’Yvon le sait bien, une fille qui rit, c’est une fille dans son lit !
Sauf que ce soir là, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Pour se donner du courage, l’Yvon abuse de la bolée de cidre à 5% et tombe dans un coma éthylique, dans un coin du dancing. Il se réveille le lendemain avec un torticolis qui lui donne beaucoup de peine surtout pour relever les paniers de homards. Et puis lui qui n’a jamais le mal de mer, pour une raison qu’il ne s’explique toujours pas, donne à manger aux poissons, par-dessus bord. Pas sûr que ces derniers aient apprécié ces relents de cidre à 5%. Remarquez à ce stade là, l’alcool avait du s’évaporer !
Heureusement, la vie est bien faite et très rapidement, l’Yvon trouve un stratagème de ouf pour aller faire le coq devient l’objet de sa convoitise. Il profite d’un moment de liberté pour aller s’acheter une boîte de thon (un comble pour un marin pêcheur !) car il sait que la Céleste sert les clients derrière le comptoir ce jour-là. Comme il sait faire le pitre, il la fait rire et – nous passerons sur les détails car ce blog est un blog familial – l’Yvon et la Céleste accueille la Marie !
Une malédiction pour un marin pêcheur d’appeler sa fille Marie alors que sa femme se prénomme Céleste (pour ceux/celles qui ne connaissent pas le mystère du Mary Céleste cliquez LA pour avoir l’air moins bête !) mais il n’a pas eu beaucoup le choix. En effet, le jour de la naissance de son rejeton, il était en mer et c’est Belle-Maman qui est allée déclarer la naissance de la crevette. Et Belle-Maman, l’Yvon – même après une bolée de cidre – il l’évite !
La Marie, c’est la prunelle des yeux de son père. Il lui passe tout. Un peu chieuse au début, elle s’est rudement arrangée en grandissant. Gamine intelligente, astucieuse, elle décide très vite, pour éviter de se retrouver derrière le comptoir de l’épicerie familiale, de partir faire ses études à la ville. Ce sera le tournant de sa vie ! Mais ça, c’est une autre histoire. Une que je vous raconterai la semaine prochaine !
Notre source d'inspiration, Moutie et moi, se trouve ICI. Des petits tableaux réalisés par Ana Carolina et qu'elle a surnommés Anacardia Dolls.