« C'est gris partout et triste, on dirait un jour de contrôle de maths »
"Depuis ma rencontre avec Vivi, je me sens plus fort et plus intelligent. J'ai moins honte de moi, de notre pauvreté. La honte, ça m'étouffe, ça me donne envie de vomir. Vivi m'a enlevé de la caboche les idées de mort qui me hantaient. Elle est joyeuse. Elle rit à toutes mes bêtises. Elle siffle comme un garçon. Elle m'embrasse et me dit qu'elle m'aime. C'est ma cigale."
Je connaissais Claude Couderc plus comme réalisateur de grandes enquêtes pour la télévision que comme écrivain, alors c’était avec un peu de curiosité que j’ai commencé son récit autobiographique « Le petit ». Mais dès la première page, je ne voulais plus le lâcher.
« Le petit » est le récit de son enfance dans un milieu pauvre dont il a honte, c’est également son premier amour pour Vivi qu’il appelle « ma cigale » et qui lui redonne envie de vivre et d’affronter le monde des grands.
J’ai trouvé son récit frais, innocent, et attachant. Le monde de l’enfance a souvent été la matière des reportages et documentaires de Claude Couderc, surtout le mal de l’enfance et de la violence. Cherche t-il à exorciser ses démons ? Si la réponse est affirmative, alors, c’est fait sans pesanteur, sans vulgarité même si quelques fois le vocabulaire employé est « couleur nature ».