« D’abord, ils ont tué mon père »

Publié le par Fille Ainée

Non, je n’ai pas disparu sous le pied d’un chameau, je suis bien là, mais ce retour à la réalité me péniblise. La mondanité des taches ménagères me sied guère et j’ai surtout du mal à revenir à mes moutons araignées XXL !  

 

Mais bon, vous commencez à me connaître, ce n’est quand même pas parce que j’vous cause plus que je suis restée inactive.

 

Tout d’abord, je tiens à partager avec vous ma toute dernière lecture, influencée bien sûr par ma toute dernière destination de voyage.

 

Quand vous visitez les temples d’Angkor, il y a toujours un petit marchand de souvenirs au coin d’une allée qui vous propose des éventails, des cartes postales ou encore de la littérature. J’ai passé plusieurs jours à l’éviter, lui et ses collègues, mais au bout du 4 eme, amusée par la persévérance de ces petits revendeurs de merdouilles, je me suis arrêtée. Il vendait des livres. D’office, il me propose ceux en anglais mais mon sens de la revendication de mes origines surtout quand je suis à l’étranger me pousse à consulter sa sélection française. Et là, avec le plus beau des sourires, il se lance dans une longue prose galloise. Magnifique !

 

Nous avons passé un bon moment à parler, au plus grand plaisir de notre guide qui elle aussi aimait parler la langue de Molière et qui du coup m’a conseillé dans mon choix. Il a bien entendu fallu négocier l’achat du livre en question (mon vendeur aurait été déçu si j’étais partie en payant le prix maousse costaud) et voilà comment j’en suis venue à acquérir le témoignage de Loung Ung, une petite fille cambodgienne qui avait 5 ans lorsque les Khmers rouges arrivèrent au pouvoir.

 

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Je ne vous raconte rien de cette histoire, je vous laisse la découvrir mais je dois vous avouer que je l’ai commencé en montant dans l’avion à Siem Reap et terminé le soir même en arrivant à la maison. J’avais les yeux rouges comme un lapin albinos et l’hôtesse a dû me prendre pour une simple d’esprit mais j’ai trouvé l’histoire de cette petite fille tellement émouvante que je n’ai pas pu m’en arracher. Par contre, si vous êtes du genre âme sensible, achetez-vous plutôt le Journal de Mickey !

 


Publié dans Au fil des pages

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D
<br /> Je prends note ... Trop de retard dans les autres lectures, mais une bonne idée de cadeau ..<br /> Bisous.<br /> Cath<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Oh la la, moi qui suis une vraie fontaine devant le moindre livre/film/chanson, je vais peut-être passer mon chemin ...<br /> Bises !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> C’est vrai qu’à un moment je n’avais plus de mouchoir. Heureusement, ils ont servi les repas et j’ai continué à me moucher dans ma serviette de<br /> table (en papier, je précise). <br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Oh, ça se vend toujours, le journal de Mickey ???<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> et oui ! Toi aussi tu le lisais ?<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Bon retour chez toi, je pense que le livre devait être très captivant. Décrire les horreurs de la guerre est pour cette femme un exutoire, dans sa jeunesse elle à due souffrir ne pas avoir de papa<br /> est difficile.<br /> A bientôt et bonne soirée.<br /> Bernadette<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Il ne s’agit malheureusement pas que de son papa !<br /> <br /> <br /> <br />