Meurtre chez les poilus
En juin 1916, la guerre bat son plein. Célestin Louise, inspecteur de police, aurait pu rester à l'arrière mais il choisit le combat et se retrouve en première ligne à Verdun. Grièvement blessé, il est évacué dans une vieille demeure reconvertie en hôpital de campagne. Le château d'Amberville est un endroit plein de mystères, étrangement calme et irréel après l'horreur des combats. Mais une malédiction semble s'abattre sur Amberville. Un premier soldat est retrouvé mort dans une mare, un autre est égorgé dans son lit. Le tueur est insaisissable et la liste ne demande qu'à s'allonger. Célestin mène l’enquête ! Et nous, qu’est-ce qu’on baille !!
Jusqu’au 3eme chapitre, ca peut aller bien que de nombreux clichés donnent à penser que M. Bourcy, en élève assidu, a recopié les devoirs de son voisin de pupitre. Un fond historique très documenté et une visite à Verdun lui ont sans doute permis d’en savoir plus sur les conditions de vie dans les tranchées et les états d’âme des soldats qui y croupissaient. La découverte, sous les bombes, de la folie de la guerre avec son rythme macabre d'assauts et de retraites, avec sa barbarie, ses silences improbables, ses rigolades pour tromper la mort. Mais ensuite, on s’enlise littéralement dans une intrigue tirée par les cheveux, un dénouement bâclé, une fin digne d’un livre Harlequin sans substance. Il semblerait, d’après les critiques, que la série d'enquêtes du soldat Célestin Louise avait fort bien débuté avec "La Cote 512". Je crois qu’il aurait du s’arrêter là. Ce 3eme volume est vraiment navrant !
Le personnage principal est sans envergure et l'intrigue policière réduite au minimum. Le meurtrier pour un lecteur attentif et perspicace est vite démasqué. Agatha Christie doit s’en retourner dans sa tombe ! T’inquiète Agatha, celui-là ne te fera pas ombrage.
Maintenant reste à comprendre pourquoi il a obtenu le prix du polar au Salon du Livre de Poche de St Maur 2010. Visiblement, quelqu’un avait bu trop de champagne ce jour-là !
En dernière page, Thierry Bourcy remercie Anne pour son écoute et Sabine pour sa confiance et ses encouragements. Je pense sincèrement que ces deux personnes sont en fait ses chiens qui en échange de croquettes et de caresses ont passé des heures à l’écouter se relire. Et je me demande si ca n’est pas finalement un cas de cruauté envers les animaux !