Saga familiale : mes animaux de compagnie
Et bien, pour tout vous dire, il n’y en a pas eu beaucoup ! Cadette et moi avons grandi dans un univers dépourvu de poils, de bavouille sur les coussins du canapé, de griffes sur les meubles. Monsieur Moutie n’aimait pas ça !
Nous avons bien eu, vers l’âge de 9/10ans, un hamster. Ce n’est pas une bébête très interactive mais bon, à défaut, il fallait bien s’en contenter. Sauf que la sale bête s’exténuait à remplir ses bajoues de graines (comme si elle allait en manquer) et qu’un jour, les bajoues ont crevé. Que faire ? Et bien Moutie avait mis le rongeur dans une chaussette, pris rendez-vous chez le vétérinaire et attendu son tour dans la salle d’attente entre un doberman et un chiwawa. Ca a dû en faire rire plus d’un ! Maintenant, avec le recul, si nous avions eu Internet, nous aurions pu savoir que c’est une chose tout à fait normale et qu’il n’a pas lieu de s’inquiéter. Moutie aurait ainsi pu économiser ses maigres économies et laisser la bestiole dans sa cage, au chaud, sous sa sciure de bois.
Depuis que nous sommes sur notre île chaude et humide, nous avons perpétué la tradition du rongeur mais plus à des fins éducatives que ludiques. Grand Nain, voyez-vous, refusait de manger ses bouillies quand il était au stade raccourci et pour lui faire ouvrir la bouche, nous déposions la bestiole (pas très hygiénique mais que ne ferait-on pas pour faire manger un Nain) sur le plateau de sa chaise haute. Le Nain était tellement occupé par le rat qu’il avalait tout ce que je lui donnais. Si j’avais su ce qu’il allait manger plus tard, je ne me serais certainement pas inquiétée. Mais voilà, quand on est jeune maman, on s’angoisse de tout.
Nous n'avons jamais eu de poisson mais je me souviens par contre qu’à l’école maternelle, la maîtresse avait un poisson rouge dans un bocal tout rond qu’elle gardait en classe. Et c’était chacun à son tour que nous changions l’eau du poisson. Sauf que lorsque ça a été mon tour, je me souviens très clairement que le bocal m’avait échappé des mains et s’était écrasé à mes pieds dans le couloir. Je devais avoir 6/7 ans. Depuis ce jour, je n’aime pas les poissons, même ceux qui flottent sous mon hublot.
Et puis maintenant, il y a Boule de Poil, la Lady de la race féline. Vous le savez déjà, BdP est un chat dégobilleur, miauleur, qui pour attirer l’attention, pose son auguste arrière-train sur mes ouvrages. BdP a ses habitudes et nous le rappelle constamment. Elle boit uniquement au robinet, n’aime que les croquettes Friskies au poulet et dort sur les pieds de Grand Nain à qui elle lèche la figure le matin quand elle juge qu’il est temps de se réveiller. En un mot, BdP fait sa loi. Et pourtant, elle n’a pas toujours eu la vie facile.
Trouvée dans une poubelle, enfermée dans un sac en plastique quand elle était petite, BdP a grandi dans un refuge. Elle a ensuite été adoptée par des Britanniques qui l’ont gardée un an avant de rentrer chez eux. BdP devait les rejoindre après ses vaccins, mais ses propriétaires ont changé d’avis et l’ont abandonné. C’est ainsi que, après avoir vu une annonce au supermarché, nous l’avons accueilli. Depuis, BdP mène la belle vie et moi je ramasse les poils et j’éponge les dégueulis verdâtres.
La prochaine fois, je vous raconte les frasques de Grand Papi et Grand-Mamie.