T’es même pas chèche
Ceci est l’histoire d’un échec. Mais j’assume… totalement. Enfin presque.
Au mois de septembre dernier, j’ai retrouvé Grande Cop du Nord à Paris pour une journée bavardage (cela faisait quelques années que l’on ne s’était vues) et shopping. Après un déjeuner en brasserie à rattraper le temps perdu, direction Marché Saint Pierre et Reine. Ce qui est amusant, c’est que nous étions toutes les deux étudiantes dans la Capitale mais jamais le virus de la couture ne nous avait alors contaminé. Il a fallu attendre plusieurs décennies et de nombreux Nains plus tard pour que d’un seul coup, nous nous découvrions cette passion commune. Mais imaginez le carnage si la Butte Montmartre était alors devenue notre grotte d’Ali Baba !
Pour Grand Cop, c’était mission Liberty, moi je me suis contentée de suivre. Parce qu’à plus de 25 euros du mètre, j’ai failli en perdre le souffle. Et pourtant, c’est boooooo toutes ces fleurettes. Je n’ai mis qu’une seule fois les pieds chez Liberty à Londres et ça m’en avait donné le tournis. Que choisir ? Et puis la peur de se louper, ça donne des sueurs froides. Hitchcock, à côté, c’est du pipi de chat !
J’ai finalement porté mon choix sur un t’it rouge qui ne payait pas de mine et malgré les efforts d’un vendeur au sens de l’humour plus que douteux qui cherchait à m’en vendre 50 mètres (je suis tombée sur le seul naze de toute la boutique), j’ai juste osé un demi mètre.
Grand Cop m’assurait qu’avec rien que ça, on pouvait faire un chèche. Déjà, un chèche, je ne savais pas ce que c’était. Imaginez, sous mes Tropiques !! Le port du chèche relève du suicide. L’asphyxie à petit feu. La mort subtile par sudation.
Une fois rentrée, je me suis lancée à la quête du Graal à la recherche d’un petit coupon de flanelle pour doubler mon ouvrage. Là aussi, il faut le vouloir. Pas beaucoup de tissu d’hiver dans nos boutiques. C’est une après-midi de dimanche, en traînant un Nain récalcitrant qui prétextait des devoirs urgents pour échapper au calvaire imposé par sa mère, que j’ai trouvé un petit imprimé qui ne faisait pas pyjama pilou pilou. Gris/rouge, le mélange parfait !
Sauf que, au moment de couper, je me suis alors aperçue que mon Liberty était en 140 au lieu du 110 habituel et que du coup, ma flanelle était trop étroite. C’est ma veine ça ! Impossible de couper en triangle en suivant ce tuto d’enfer proposé ICI. Pour une fois qu’on voulait me faire économiser du tissu !
Je mentionne donc quand même le tuto au cas où ça pourrait en aider certaines et moi je me contente d’une longue écharpe qui, au final m’a coûté tellement cher que je vais dormir avec pour rentabiliser mes dépenses. À moins que je ne me la fasse piquer par un des Nains ; un de ceux qui sont en Brittony profonde et se gèlent depuis le mois de septembre !