Quel toupet !
Je cherchais pour une des chambres à coucher de notre Airbnb un plafonnier original. Un truc qui ferait design sans me coûter une fortune. C’est Moutie qui m’a déniché cette création sur notre Site de Perdition. Au début, j’ai cru qu’elle plaisantait et puis en y pensant, je me suis dit pourquoi pas. Je n’avais pas grand chose à perdre si j’utilisais la technique du papier mâché.
Il a d’abord fallu que je me trouve un ballon et que je souffle dedans sans hyper ventiler. Le gonflage n’étant pas mon point fort, j’ai pris mon temps et puis surtout j’avais la frousse que le ballon m’éclate à la figure.
Pour le papier mâché, j’ai innové. Plutôt que de momifier mon ballon avec des bandelettes trempées dans la colle, j’ai sacrifié trois rouleaux de papier toilette blanc que j’ai tout d’abord trempés dans l’eau puis malaxés comme si ma vie en dépendait.
La recette dénichée sur mon Site de Perdition conseillait de mélanger le papier avec le mixeur plongeant que je n’avais pas. J’ai donc tenté d’utiliser mon mixeur pas plongeant et je vous le déconseille vivement. Je me suis très vite arrêtée lorsque j’ai senti une forte odeur de caoutchouc brûlé. Le moteur tournait mais pas les lames. Vous imaginez le tableau !
Ma pâte à papier n’est donc pas aussi limpide que je l’aurais souhaité mais à défaut, j’ai passé pas mal de temps à me défaire des grumeaux. Une fois malaxée, il faut mettre cette pâte dans un torchon et l’essorer pour se débarrasser de plus d’eau possible. Mais attention, évitez de trop essorer sinon vous allez avoir du mal à faire tenir la pâte sur le ballon. Mélangez ensuite 3 cuillères à soupe de colle à papier peint par rouleau (donc 9 au total pour moi) et laissez reposer pendant 10 minutes pour que la colle imprègne bien la pulpe de papier.
Vient ensuite la partie qui prend le plus de temps : l’enrobage ! Heureusement, ce jour là, il faisait exceptionnellement chaud pour un mois de janvier et j’ai passé un bon moment sur la terrasse à étaler mes grumeaux sur la surface du ballon. Et lorsque tout a été terminé, je lui ai trouvé des allures de perruques de juges britons. Vous ne trouvez pas ?
Le temps de séchage est assez long et pour être sûre de mon coup, j’ai laissé ma perruque tranquille pendant une semaine avant de crever mon ballon et de le regarder se dégonfler.
Est venue ensuite la peinture de l’intérieur.
Mon seul souci restait le cercle en bois. Il s’est avéré qu’au moment où je cherchais l’inspiration, je me suis prise les pieds dans du lierre. Idée de génie me suis-je dit ! Merci Dame Nature. Une petite couronne plus tard, et j’avais le perchoir idéal pour mon zozio.
La couronne a été délicatement collée avec un pistolet à colle. L’oiseau est en fait une pince à linge en plastique. Il me fallait un petit truc très léger pour éviter de faire basculer le devant de mon luminaire !
Voilà comment, avec très peu de moyen, on peut recréer une idée design qui doit coûter une fortune.
Bon, certes, mon plafonnier a toujours quelques allures de perruque britonne mais au moins je me serais amusée.