La Princesse au petit pois... le remake
Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, oui une vraie princesse, pas une Barbie ! Il fit alors le tour de la Terre (c’était un peu avant Covid bien sûr !) pour en trouver une mais sans succès. Il y avait toujours quelque chose qui clochait. Il rentra donc se confiner chez lui, tout triste.
Un soir, par un temps affreux (une vraie mousson tropicale !), on frappa à sa porte et le prince lui-même alla ouvrir. C'était une princesse (c’est la couronne qui l’a trahissait parce qu’avec le masque on n’aurait pas pu deviner !), là, dehors. Mais grands dieux ! De quoi avait-elle l'air sous cette pluie, par ce temps ! L’humidité lui avait fait friser les cheveux, son coiffeur en aurait eu une crise d’épilepsie !
Navré de voir cette jeune fille dans cet état, et comme il était fort tard, le Prince lui offrit de rester dormir ! « Nous allons bien voir ça », pensa sa mère, la vieille reine qui veillait au grain, mais elle ne dit rien (notez que le prince vit toujours chez ses parents !).
Elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois congelé au fond du lit. Elle prit ensuite vingt neuf (balaise la vieille reine !) matelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt un édredon en plumes d'eider coton d’Egypte.
C'est sur ce lit que la soi-disant princesse se coucha cette nuit-là (sans faire de commentaire visiblement sur la hauteur de sa couche et je ne sais pas comment vu qu'il n'y a pas d'échelle).
Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi.
« Affreusement mal, répondit-elle, je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit. J'étais couchée sur quelque chose de si dur que j'en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C'est terrible ! »
Tout le monde reconnut alors qu’il s’agissait d’une vraie princesse puisqu’elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible (merci Nivéa !) ne pouvait être que celle d'une authentique princesse.
Le prince l’épousa sur le champ et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où l'on peut encore le voir si les vers ne l'ont pas emporté.
Et ceci est une histoire vraie de vraie bien sûr et qui n'aurait jamais pu être réalisée sans la généreuse contribution de mon stock de charms qui n'attendait que cette occasion pour sortir de l'ombre (comme quoi il n'y a aucun mal à accumuler des merdouilles qui serviront peut-être sûrement un jour même si c'est 10 ans plus tard !) et surtout, oui surtout, ce kit pour meubles miniatures (à monter soi-même comme chez le Suédois) acheté il y a quelques années pour occuper un Nain manquant de gratitude car la boîte n'avait jamais été ouverte !