Sur les traces d’Indiana Jones…
à moins que ce ne soit Lara Croft !
Siem Reap, cité des temples du 11eme siècle ! Beaucoup de vieilles pierres, certaines avec beaucoup plus de charme que d’autres mais un constat assez triste : pas beaucoup d’effort de la part du gouvernement pour préserver ces monuments témoins de la prospérité de l’Empire Khmer. Ignorance des masses populaires qui fourmillent dans les ruines, manque d’information et de moyens financiers pour préserver et protéger ces ruines classées au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
« On » se permet de toucher, caresser, pointer avec son parapluie, fumer, et escalader les bas-reliefs sculptés pour avoir une meilleure vue de l’ensemble. Tout semble être permis ! Ce qui signifie que dans 20 ans – ou peut-être moins – ces trésors auront été tellement dégradés par l’ignorance humaine qu’il ne restera rien pour les générations à venir. Et je le regrette amèrement !
Visite donc de ces temples-montagnes qui adoptent la symbolique du mont Meru, axe du monde et séjour mythique des dieux sur 5 niveaux concentriques hérissés de tours. Angkor Vat est le plus majestueux et le plus grand d’entre eux. Il est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national et certains le considère comme la huitième merveille du monde.
L'un des premiers visiteurs occidentaux au temple fut António da Madalena, un moine portugais qui se rendant sur le site en 1586 déclare « le temple est d'une telle construction extraordinaire qu'il n'est pas possible de le décrire sur papier, d'autant plus qu'il n'est pas comme les autres bâtiments dans le monde. Il a des tours, des décorations et tous les raffinements que le génie humain peut concevoir ».
Pour mes Nains !
Je l’ai trouvé effectivement magnifique mais comme pour l’Opera House à Sydney (que je m'attendais à trouver plus grand), j'espérais à autre chose ! Les hordes hurlantes de touristes (et nous ne sommes qu'en basse saison !) auront sans doute contribué à la désacralisation de ce moment que j’attendais depuis longtemps !
C’est, en fait, le charme du temple Bayon - temple beaucoup plus jeune (!) que celui d’Angkor Vat, dédié à Bouddha - qui se trouve également dans le complexe d’Angkor qui m’a conquise. On est immédiatement séduit par le mystère qui entoure ces ruines et l’on imagine aisément la surprise de l’archéologue, qui en fouillant la jungle environnante au début du XXeme siècle, s’est soudain trouvé nez à nez avec un de ces visages de pierre.
Mais il ne faut, bien entendu, pas oublier le temple de Ta Prohm, emprisonné dans l’entrelacs des racines :
Par contre, là aussi, il reste du ménage à faire :
Coucher du soleil sur les ruines des temples. Moment magique, où l’on se sent si humble d’avoir eu la chance de pouvoir découvrir plus de 1 000 ans d’histoire. Quant à eux, les enfants des villages environnants profitent du départ des touristes pour se baigner dans les fossés remplis d’eau des temples ou les rizières gonflées des eaux de la mousson !
Je leur envie cette insouciance !