Quand Monsieur 3xrien y laisse sa chemise
Quand Monsieur 3xrien range ses placards (ce qui doit arriver une fois tous les 5 ans), je suis comme les corbeaux, je reste derrière pour récupérer les restes ! Le week-end dernier, il s’agissait, en l’occurrence, de ses chemises. Il m’a fallu une bonne dizaine d’années pour convaincre Monsieur 3xrien que le port de chemises roses ne nuisait en rien à sa masculinité. Par contre, le port de chemisettes, ça, ça n’est jamais passé et il préfère rouler ses manches de chemises plutôt que d’exposer ses avant-bras.
Au début, il avait la manie de les mettre au linge sale en l’état. Imaginez le boulot avant de les mettre en machine ou alors si j’avais le malheur d’oublier, imaginez combien il était difficile de les dérouler, mouillées, avant de les faire sécher. Ça ne vous rappelle pas un sketch où il est question de défaire des nœuds mouillés ? Et bien c’était un peu ça ! Il a fallu une de mes absences pendant laquelle Monsieur 3xrien a été obligé de laver lui-même son petit linge pour qu’il se rende compte de la tache ardue. Il me reste encore beaucoup travail au niveau des chaussettes en tirebouchon !
Bref, dans le lot, une chemisette bleue à petits carreaux me plaisait beaucoup et surtout m’inspirait pour réaliser un petit sac repéré chez Tone Finnanger (Tilda) dans son ouvrage « Sew Sunny Homestyle ».
Après avoir lu toutes les explications en entier (Monsieur Moutie me disait toujours « lis l’énoncé en entier avant de te lancer, ça t’évitera de faire des erreurs »), j’ai taillé mon tissu, cousu mes rubans et assemblé mes morceaux de tissus selon la méthode de Tone. Et là je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Je n’avais jamais procédé de cette façon et c’était pour moi une grande première. Mais pourquoi pas ?
D’habitude, je réalise l’extérieur du sac d’abord, puis la doublure, je fais mes angles en triangle pour former le fond et ensuite je couds les deux parties endroit sur endroit en laissant un espace et en incluant la bandoulière dans les coutures. Je retourne ensuite le tout, rentre la doublure dans le sac et je termine avec quelques petits points invisibles et une piqûre.
La méthode de Tone est légèrement différente mais ce qui m’a gênée, c’est tout d’abord la découpe de ces petits carrés pour former le fond (méthode qui demande une plus grande minutie pour faire concorder les coutures du fond avec celles des côtés), puis le fait que la bandoulière doit être rajoutée sur les côtés une fois l’ouvrage terminé. Ma pochette me plaisait mais cette imperfection qui nuisait à l’esthétique de mon ouvrage me titillait et j’ai donc décidé de tout découdre et de recoudre en incorporant cette satanée bandoulière dans les coutures. Sinon, j’aurais passé mon temps à regarder ma pochette du coin de l’œil en me disant « et si… ».
Je suis contente d’avoir essayé cette autre méthode mais je crois que je m’en tiendrais, au futur, à mes vieilles habitudes ! Comme quoi, ce qui peut convenir à l’une, ne convient pas forcément à l’autre ! Ceci dit, je n’ai pas fini d’éplucher le livre de Tone Finnanger…