La moyenne des moutons par personne en Nouvelle-Zélande est de 10. Impossible de les ignorer, ils parsèment les collines verdoyantes et de loin ressemblent à des lentes sur la tête d’un chauve.
On en fait des pull-overs et on les mange. A tel point que si jamais je venais à ouvrir mon petit salon de thé en Nouvelle-Zélande, je ne l’appellerai plus « Mama’s Café » mais « Eat & Knit » (Manger & Tricoter).
Mais revenons à nos aventures dans l’hémisphère sud ! Je ne vous parlerai ni de problèmes capillaires, ni des petits matins frisquets et de nos courses au bloc des douches par 8 degrés, ni de ces douches limitées à 5 minutes qui vous forcent à vous rincer les cheveux à l’eau froide, ni des monologues de Grand Nain la nuit qui réveillaient tout le camping-car (mais quelles parties de rigolade le lendemain pour reconstituer les rêves dudit Nain), ni de la varicelle de Petit Nain, ni de l’odeur de fromage cru et de vieilles chaussettes qui a persisté pendant tout le séjour à l'intérieur du camping-car, mais j’aimerais plutôt partager avec vous mes coups de cœur. Et oserais-je mentionner toutes ces petites boutiques de patchwork et de laine dans lesquelles j’ai eu la permission – oh oui, oh oui – de rentrer avec à la traîne tous mes Nains et leur père ?
Les plages de la côte 'est' fouettées par les vents :
Les Paua :
Le Paua est le nom que les Maori donnent à une espèce de mollusques gastropodes marins. Ces coquillages abondent sur les plages et la nacre iridescente sert à faire des bijoux vendus comme souvenirs aux touristes. J’ai ramassé le mien sur une plage près de Kaikoura. Leur pêche informelle est limitée à 10 Paua par personne par jour mais il est difficile pour les autorités de la contrôler. Les Maori considèrent ce coquillage comme un « taonga » (trésor). Ma Jumelle aurait adoré je pense.
Les paysages désolés du parc national du col d’Arthur (et là les fans du Seigneur des Anneaux s’y reconnaitront) :
Les bois flottés de la plage d’Hokitika, sur la mer de Tasman :
Le glacier Fox que nous avons escaladé, crampons aux pieds :
Ce glacier de 13 kms avance depuis 1985 d’un mètre par semaine.
Les couchers de soleil sur la mer :
L’eau si pure des glaciers dans les « Blue Pools » du Col de Haast :
La nature quelques fois surprenante comme ce petit champignon :
La vue du Lac Wanaka :
Arrowtown, ancienne ville minière qui a conservé un charme fou :
Le lac Manapouri :
Le très grand et imposant fjord Doubtful Sound, découvert en 1770 par James Cook. Comme il est moins accessible que son voisin Milford Sound, il est moins visité. C’est donc un des endroits les plus isolé et préservé de la Nouvelle-Zélande.
Larnach Castle à Dunedin qui a conservé son charme écossais :
Dunedin est une ville très dynamique car elle foisonne d'étudiants venant de l'université d'Otago, la plus vieille université de Nouvelle Zélande. On peut y apercevoir de nombreux bâtiments empreints du style victorien. À noter la surprenante gare qui impressionne de par son originalité architecturale :
Oamaru, petite ville qui foisonnent de bâtiments de style victoriens :
Obligés de rendre le camping-car avant la fin de notre séjour, nous avions décidé de faire une halte de 2 jours à Christchurch avant de reprendre l’avion. Cette ville m’avait littéralement conquise il y a 16 ans. Je ne m’attendais pas à ça !
Le centre ville a été littéralement ravagé par les deux récents tremblements de terre en 2010 puis en 2011. Il ne reste plus rien de cette ville pleine de charme. Le centre est entièrement abandonné, on se croirait dans un no man’s land. Des bâtiments en ruine, des boutiques fermées, des grues partout, un vrai chantier de démolition.
Ajoutez à cela un temps plus que maussade (suite au cyclone qui s’est abattu sur Auckland dans l’île nord), nous en avons éprouvé beaucoup de tristesse. Les containers que vous voyez sur ces photos ne sont là que pour empêcher de nouveaux dommages au cas où les bâtiments qu’ils protègent venaient brusquement à s’écrouler.
Dans les vitrines des magasins condamnés s’affiche une mode depuis longtemps démodée
et chez Starbucks, un journal encore ouvert et une tasse abandonnés sur des tables témoignent de la précipitation.
Des centres commerciaux déserts, des rues piétonnes vides de la foule du week-end…
Les symboles apposés par les sauveteurs sur les vitrines sont encore présents : un cercle pour indiquer que ce magasin a été fouillé et qu’il n’y reste plus personne.
Et pourtant de cet effort de reconstruction est né un nouveau concept : un centre commercial dans des containers « ReStart ».
Même les banques s’y sont mises : les « portabanks » :
Et puis surtout la nouvelle cathédrale en carton « Cardboard Cathedral », ainsi surnommée par les habitants de Christchurch. C’est un japonais, « architecte d’urgence » qui est à la source de ce bâtiment entièrement conçu à partir de carton, de bois de provenance locale et d'acier. C’est à la suite du tremblement de terre de Kobe qu’il a conçu la première cathédrale de ce type pour remplacer celle détruite. J’avoue que cette nouvelle cathédrale est magnifique et même si elle n’est que temporaire, j'espére que les habitants de Christchurch la conserveront.
Malgré un sérieux effort de reconstruction et d'embellissement,
un mur magnifiquement peint
la ville portera encore longtemps les stigmas de cette catastrophe naturelle qui peut survenir à tout moment.
Pour ne pas rester sur une note négative, j’aimerais partager avec vous cette photo que j’ai intitulée « la félicité de l’Homme ». Un instant de pur bonheur !
En attendant la prochaine fois...